Peu avant 7h00, deux agents de l’ONCFS et un agent de la direction départementale des territoires (DDT) se sont rendus à Auzat, en Haute-Ariège, pour déterminer la cause du décès de trois brebis et l’éventuelle implication d’un ours, indique la préfecture dans un communiqué.

 

« L’expertise, pour laquelle un rendez-vous avait été fixé avec le président du groupement pastoral de Bassies-Lartigue concernait 3 brebis, et s’est déroulée correctement », précise l’autorité préfectorale.

 

Mais, à leur retour, les agents ont constaté que « leur véhicule, initialement garé à côté de celui d’un éleveur, avait été déplacé et incendié ».

 

Ce sinistre intervient dans un contexte tendu, après le dérochement à la fin de juin de plus de 250 brebis, tombées d’une crête dans le massif de l’Aston à cause de la présence d’un ours, ce qui avait ravivé les tensions entre les partisans d’un retrait graduel d’ours dans la zone et ceux plaidant pour un renforcement de la protection des troupeaux.

 

 

Incendie aujourd'hui sur commune d'Auzat d'un véhicule de l'office national de la chasse et de la faune sauvage. La préfète de l'#Ariège condamne cet acte avec la plus grande fermeté et exprime son soutien aux personnels de l'ONCFS. Suite dans communiqué⬇️ pic.twitter.com/J4pBrW2VNa

— Préfète de l'Ariège (@Prefet09) 17 juillet 2019

 

La population d’ours dans le massif pyrénéen est estimée actuellement à plus d’une quarantaine de spécimens.

 

Après la mort des 250 brebis, des élus et des éleveurs de l’Ariège avaient réclamé que l’État retire des ours du massif pyrénéen.

 

« L’Ariège, cet été, dégueule d’ours. […] on sent l’imminence d’un drame, qui pourrait concerner un randonneur croisant une ourse avec ses petits, ou un éleveur au bout du rouleau », avait ainsi estimé lors d’un point de presse Philippe Lacube, le président de la chambre d’agriculture de l’Ariège.

 

De son côté, la préfète de l’Ariège, Chantal Mauchet, a renouvelé mercredi « tout son soutien aux éleveurs et bergers touchés par les prédations, mais ne peut tolérer que des atteintes individuelles soient portées aux agents publics dans l’exercice de leur mission ».

 

Mme Mauchet a rappelé dans son communiqué « que ce sont ces expertises qui permettent de connaître de la façon la plus précise possible les atteintes portées par les ours aux troupeaux, et de déclencher les indemnisations auxquelles ont droit les éleveurs ».