Une manifestation a réuni deux cents personnes environ, le 29 avril 2021, au rond-point des deux vallées à Arreau, dans les Hautes-Pyrénées. Des éleveurs et des élus entendaient protester contre l’attaque d’ours qui s’est déroulée la semaine dernière. L’événement qui a eu lieu tout près des habitations inquiète, d’autant que le prédateur est suspecté d’avoir de nouveau attaqué d’autres troupeaux dès le lendemain.
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Éviter « des dégâts plus graves »
D’après les empreintes laissées par l’animal, il pèserait entre 250 et 300 kg. Des mensurations qui correspondent à celles de Goiat, référencé comme ours à problèmes. Réintroduit dans les Pyrénées espagnoles en juin 2016, il serait responsable de nombreuses attaques notamment sur des chevaux de part et d’autre de la frontière.
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« Nous demandons l’enlèvement de cet ours avant qu’il ne cause des dégâts plus graves, insiste Olivier Maurin, président de la Fédération nationale de défense du pastoralisme. Les Espagnols ont la même revendication. »
Le protocole ours à problème déclenché
Les éleveurs ont peur de cet animal. Les traces des griffes de l’animal laissées sur les portes en bois de la bergerie ne laissent pas indifférent. « Le prédateur sort d’hibernation, il cherche une proie vite au plus près. Le déclenchement du protocole “ours à problèmes” par le préfet des Hautes-Pyrénées le 28 avril, ne suffit pas », insiste Olivier Maurin.
Ce protocole prévoit des mesures d’effarouchement par les agents de l’Office français de la biodiversité qui devaient débuter dès la nuit du 28 au 29 avril 2021.
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