Les surfaces semées en orges restent à peu près stables, à 1,855 Mha. Elles progressent de 26 000 ha au profit exclusivement des variétés d’hiver, qui représentent plus de 75 % de la superficie totale, avec 1,414 Mha. Les orges de printemps abandonnent 20 000 ha et sont cultivées pour plus du tiers en Champagne-Ardenne, où les variétés d’hiver sont minoritaires.
S’agissant des rendements, les mêmes causes ont produit les mêmes effets que pour le blé. La moyenne nationale (54 q/ha) chute de 17 q/ha par rapport à 2015, tant pour les variétés d’hiver que pour celles de printemps. Ainsi, la production globale perd 3 Mt à tout juste 10 Mt, dont 7,85 Mt pour les orges d’hiver.
En revanche, la récolte espagnole enregistre une progression de près de 3 Mt, ce qui permet à la production de l’Union européenne de ne régresser que de 1,5 Mt, à 60 Mt. Malgré de bonnes performances dans les principaux pays exportateurs (hormis l’Argentine), la production mondiale est annoncée à 144 Mt, en retrait de 4,5 Mt par rapport à 2015.
La campagne actuelle en France est marquée par un fort différentiel de prix entre la mouture (135 €/t) et la brasserie (190 €/t). Une opportunité pour les utilisations en alimentation animale prévues en hausse de 0,3 Mt, à 1,3 Mt. En revanche, les exportations (en particulier vers les pays tiers et surtout la Chine) vont chuter de 9,1 Mt, à 5,8 Mt. Paradoxalement, malgré une petite récolte, le stock final d’orge en France s’alourdirait à 2,2 Mt, soit près de 1 Mt de plus qu’au cours de la dernière campagne.