Terres Inovia rappelle : « La maîtrise de l’ensemble de la flore à l’aide d’une unique application de prélevée est souvent insuffisante sur pois d’hiver. » Il est donc recommandé d’appliquer une stratégie prélevée, puis postlevée – un ou deux passages –, dans les situations les plus complexes. La prélevée devra être mise en œuvre quand des dicotylédones concurrentielles telles que le gaillet, les renouées, la matricaire et l’éthuse sont présentes, ou lorsque des adventices sont difficiles à maîtriser en postlevée. C’est notamment le cas des arroches, de la pensée, des véroniques…
Attention à l’emploi de l’aclonifen
La gamme d’herbicides est plutôt large en prélevée, mais pour être efficace, l’application doit avoir lieu « au plus près du semis, sur un sol ressuyé et portant ». L’institut ajoute que les doses des produits devront être modulées sur sols filtrants. En revanche, Nirvana S est déconseillé sur ce type de parcelles.
L’aclonifen, que l’on retrouve notamment dans Challenge 600 ou Colt/Papel, est la seule molécule à pouvoir être appliquée au plus près de la levée au stade « crosse sous terre ». Cependant, une fois Challenge 600 employé en prélevée, il n’est plus possible de le réutiliser en postlevée. Si la dose de Colt/Papel est inférieure ou égale à 3 l/ha, un autre passage en postlevée pourra, en revanche, être envisagé.
Quant à la postlevée, il faudra réaliser les applications en sortie d’hiver sur de jeunes dicotylédones (pas plus de 2 à 3 feuilles), en conditions poussantes, mais en évitant les fortes amplitudes thermiques.
Céline Fricotté