« Il est urgent d’adapter le cadre actuel pour mieux protéger et accompagner les PME-ETI entreprises à taille humaine et aux moyens limités », alerte la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef), dans un communiqué le lundi 22 avril 2024.

Dans le viseur de la fédération, les lois Egalim, et plus particulièrement les réflexions autour d’une quatrième Egalim cet été. La Feef demande un « choc de simplification », « indispensable pour assurer la survie de ce tissu industriel engagé auprès des filières agricoles françaises ».

« Choc de simplification »

La Fédération qui représente les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entreprises de taille intermédiaire (ETI) considère que ces entreprises sont confrontées à « un cadre de négociations commerciales inadaptées car trop lourd et complexe ».

En sondant 1 100 adhérents, la Feef arrive à la conclusion que les clauses de révision et de renégociation des prix introduites par la loi Egalim 2 sont « inefficaces » pour 7 répondants sur 10. Pour plus de huit entreprises sur dix interrogées, elles sont « complexes à mettre en œuvre » et n’ont « pas permis » d’améliorer le résultat de l’activité économique de l’entreprise.

Pour ce faire, la Feef réclame deux mesures : la différenciation en fonction de la taille des fournisseurs en fonction du chiffre d’affaires (supérieur ou inférieur à 350 millions d’euros) et la sanctuarisation du tarif de l’industriel PME-ETI « pour supprimer la complexité liée aux clauses de révision et aux formules de calcul », précise la Feef.

Un tiers des entreprises déficitaires

La complexité des clauses de révision et d’Egalim devient « contreproductive » et fragilise le tissu de couverture de ces entreprises, déplore la Feef. Un tiers des PME-ETI sont déficitaires contre moins de deux sur cinq en 2018. « Les PME et les ETI ont besoin d’obtenir la sanctuarisation de leur tarif pour continuer à investir, à embaucher dans les territoires et à soutenir le monde agricole », appelle Léonard Prunier, président de la fédération. La Feef regroupe 22 000 entreprises PME ou ETI en France qui fournissent la grande distribution.

Dans le cadre de la mission parlementaire sur Egalim, une consultation a été lancée sur l’application gouvernementale « Agora » jusqu’au 14 mai 2024. Les agriculteurs, industriels et distributeurs peuvent faire part de leur avis, notamment sur la question des clauses de révision.