Dans un règlement publié le 9 avril 2024 au Journal officiel, la Commission européenne a modifié les teneurs maximales du déoxynivalénol (DON), dans certaines denrées alimentaires. Ces modifications à la baisse concernent principalement des céréales brutes et transformées, dont la liste exhaustive est disponible en annexe du règlement.
Un risque pour certaines populations
« En 2017, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a adopté un avis scientifique sur les risques pour la santé humaine et animale liés à la présence du déoxynivalénol et de ses formes acétylées et modifiées dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux », explique le règlement.
L’avis avait révélé une dose journalière tolérable pour la mycotoxine et ses dérivés « dépassée chez les nourrissons, les enfants en bas âge et les autres enfants aux expositions alimentaires chroniques moyennes estimées et chez les adolescents et les adultes à des expositions élevées, ce qui pourrait soulever des préoccupations pour la santé », ajoute le document.
Ainsi, la Commission européenne a jugé nécessaire, pour « garantir un niveau élevé de protection de la santé publique », d’abaisser certaines teneurs maximales existantes pour le DON. Les formes acétylées et modifiées ne sont pas prises en compte à ce jour, par manque de données.
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Période transitoire
Ce règlement est applicable à partir du 1er juillet 2024. Néanmoins, et pour tenir compte des longues durées de conservation de certains produits, le règlement annonce une période transitoire : « Les denrées alimentaires énumérées en annexe qui sont légalement mises sur le marché avant le 1er juillet 2024 peuvent rester sur le marché jusqu’à leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation », précise-t-il.