Quel est l’objectif de ces conférences ?

Les conférences pour la souveraineté alimentaire ont pour objectif d’établir un plan de souveraineté (1) à l'horizon de dix ans pour chaque filière. La volonté du gouvernement est surtout d’arriver à une « cohérence » interfilières avec ces conférences. Cette vision globale sera présentée à l’été 2026.

« Nous allons partir des demandes aval (du consommateur, NDLR) pour bâtir ce plan et intégrer les contraintes de l’amont », explique Ludovic Spiers, coordinateur national des conférences et ex-directeur de la coopérative Agrial. Les réflexions devront s’appuyer sur deux enjeux : le réchauffement climatique et le contexte géopolitique complexe (guerre en Ukraine, instabilité des marchés, guerre commerciale des droits de douane avec les États-Unis…).

Comment se dérouleront les conférences ?

Les conférences sur la souveraineté alimentaire sont organisées à deux niveaux : national et régional. Pour le premier, les conférences sont divisées en sept groupes sectoriels : grandes cultures, viandes blanches, ruminants, fruits et légumes, viticulture, aquaculture et productions végétales spécialisées (plantes à parfum, plantes aromatiques, huile d’olive, houblon…).

Elles réuniront, durant trois séances, les interprofessions, les instituts techniques, les syndicats, les industriels et les acteurs de la distribution sous l’égide des techniciens de FranceAgrimer, branche spécialisée du ministère de l’Agriculture dans le suivi quotidien des filières agricoles avec des chercheurs de l’Inrae.

Ensemble, ces acteurs élaboreront un « plan de production et de transformation accompagné de premières recommandations opérationnelles », décrit Ludovic Spiers, coordinateur national des conférences.

Le volet régional est destiné à réaliser un état des lieux des initiatives existantes. Les préfets de Région transmettront d’ici à la mi-janvier un recensement des initiatives sur leur territoire. À partir de mars, une « phase de déclinaison opérationnelle » sera conduite dans chaque région pour identifier « les projets structurants les plus emblématiques et de tester la faisabilité des trajectoires de production ».

Quel sera le calendrier ?

  • Décembre-mi-février : sessions de travail des sept groupes sectoriels ;
  • Mi-janvier 2026 : remise des premières contributions régionales ;
  • Mi-février 2026 : actualisation des plans de souveraineté de l'outre-mer ;
  • Février 2026 : présentation des premières conclusions sur des ambitions de production par les sept groupes et les régions au Salon international de l’agriculture de 2026 ;
  • Mars-mai 2026 : déclinaisons territoriales avec fiabilisation des données et identification de projets cibles (en métropole et outre-mer) ;
  • Été 2026 : présentation du plan national de production et de transformation à dix ans (rapport et conférence).