« Le foyer [de peste porcine africaine] confirmé le 25 mai à Forchheim (Baden-Würtemberg) est le premier mis en évidence à la frontière occidentale de l’Allemagne. La commune est située à six kilomètres de la frontière française de l’autre côté du Rhin », révèle le ministère français de l’Agriculture, dans un communiqué publié le 26 mai 2022.
Il s’agit d’un atelier de 35 porcs en plein air. « L’ensemble de l’élevage a été dépeuplé et aucun cas n’a été identifié à ce stade au sein de la faune sauvage dans la zone alentour », précise la rue de Varenne. Aux environs de ce foyer, les autorités allemandes vont « intensifier la recherche de carcasses de sangliers et contrôler les exploitations agricoles ».
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Enquête épidémiologique en cours
Une zone de protection et de surveillance a été mise en place, et une enquête épidémiologique est en cours afin de déterminer l’origine de la maladie. Jusqu’alors, la présence de la PPA en Allemagne était circonscrite à l’est du pays. D’après la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA), les foyers les plus éloignés à l’ouest se situaient jusqu’alors à 160 km de la frontière germano-polonaise.
Du côté français, le ministère promet de mettre « immédiatement » en œuvre les mesures prévues dans le plan de prévention de la PPA élaboré en février 2022. Il s’agit notamment de renforcer la surveillance en faune sauvage, de recenser l’intégralité des détenteurs de suidés, et d’évaluer et appuyer les mesures de biosécurité en élevage.
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Ouverture d’une cellule de crise française
Le ministère de l’Agriculture appelle à la mise en œuvre des mesures de biosécurité « les plus strictes » en élevage et dans les moyens de transport, « notamment ceux en provenance de la nouvelle zone de foyer allemand ». « Les animaux et les aliments ne doivent avoir aucun contact avec la faune sauvage. Les règles de traçabilité doivent être strictement respectées », insiste la rue de Varenne.
La semaine prochaine, « l’ensemble des professionnels et services de l’État » seront réunis « en format cellule de crise », afin de « rappeler la vigilance collective voire évoquer le renforcement de l’action de l’État », poursuit le ministère. Et de souligner que s’il n’existe à ce jour aucun traitement ou vaccin contre le virus, la PPA est « sans danger et non transmissible » pour l’Homme.
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