« Les petits et moyens producteurs vont être les premiers à faire les frais de cette restriction d’exportation », s’inquiète le Modef, dans un communiqué publié le 27 septembre 2023. Sur le plan économique, le syndicat demande une « aide exceptionnelle pour maintenir les animaux dans les fermes », la fixation d’un « prix plancher par production », ainsi que « l’interdiction de la vente à perte ».

« Relocaliser » l’engraissement

Par la même occasion, le Modef exige une réflexion autour de la filière des broutards français. « Nous demandons une relocalisation de la production de viande bovine en développant l’engraissement sur notre territoire plutôt que d’envoyer les jeunes bovins vers l’Italie et l’Espagne, ainsi qu’une consommation à 100 % des viandes françaises dans la restauration collective. »

Pour rappel, les élevages situés dans un périmètre de 150 km d’un foyer de MHE ont l’interdiction d’exporter leurs animaux — ruminants — vers un pays membre de l’Union européenne, à des fins d’élevage. Six départements du sud-ouest de la France sont concernés en totalité par ces restrictions (64, 65, 40, 32, 31 et 09), et six autres le sont en partie (33, 47, 81, 82, 11, 66). Le Modef appui ses inquiétudes quant au moral des éleveurs. « Cette crise supplémentaire risque d’accélérer la faillite de certains éleveurs, ou pire, des suicides. »