Que se passe-t-il en cas de suspicion ou de confirmation d’un de maladie hémorragique épizootique (MHE) chez un ruminant ? Dans un arrêté publié le 23 septembre 2023, le ministère de l’Agriculture détaille les mesures de surveillance, de prévention et de lutte vis-à-vis de cette pathologie qui peut contaminer les bovins, ovins, caprins ou cervidés.

En cas de suspicion

Un établissement (1) est considéré comme suspect d’être infecté par le virus de la MHE lorsqu’au moins un bovin, ovin, caprin ou cervidé détenu est suspect. Dès lors, le préfet prend un arrêté portant mise sous surveillance sur l’établissement concerné.

Cet arrêté impose « l’isolement, la séquestration, la visite, le recensement des animaux et des troupeaux dans ce périmètre ». Il prévoit la réalisation des prélèvements nécessaires au diagnostic ou aux enquêtes épidémiologiques, et la réalisation effective de ces dernières. Les prélèvements sont transmis à un laboratoire agréé.

En cas de confirmation d’infection

Un établissement est considéré comme infecté par le virus de la MHE lorsque la présence de la maladie est officiellement confirmée. Le préfet prend alors un arrêté portant déclaration d’infection. Dès lors, une zone réglementée est mise en place sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour de l’établissement infecté.

Les animaux situés dans cette zone réglementée ne sont pas autorisés à en sortir. Par dérogation, sont autorisés les mouvements de bovins, ovins, caprins ou cervidés permettant un retour d’estive, partant d’un établissement ou d’un centre de rassemblement directement vers un abattoir avec abattage dans les 24 heures suivant l’arrivée, ou à d’autres fins moyennant l’application d’un traitement de désinsectisation efficace envers les culicoïdes 7 jours au moins avant leur départ de l’établissement. Cette dernière disposition ne sera applicable qu’à partir du 2 octobre 2023.

Le cas des centres de rassemblement

Les centres de rassemblement situés dans une zone réglementée « peuvent accueillir des animaux issus d’une zone non réglementée, ayant fait l’objet d’une désinsectisation, pour une durée maximale de 48 heures », précise le ministère. À leur départ du centre de rassemblement, les véhicules les transportant devront être désinsectisés.

(1) Lieux de détention de bovins, d’ovins, de caprins ou cervidés à l’exception des centres de rassemblement.