Vecteurs du virus de la jaunisse, les nombreux pucerons qui s’abattent sur les betteraves fraîchement semées risquent de fortement impacter les rendements (de 30 à 50 %) de cette culture, explique la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Selon elle, alors que le marché du sucre est déjà lourdement affecté par le Covid-19, la filière est en danger.

Deux produits de remplacement

Outre des conditions climatiques favorables au développement des populations de pucerons (hiver doux et températures printanières élevées), la lutte est rendue beaucoup plus difficile depuis l’interdiction des néonicotinoïdes en septembre 2018.

 

 

Pour les remplacer, le ministère a autorisé dès 2019 deux insecticides : la flonicamide (Teppeki) homologuée pour un passage à partir du stade des 6 feuilles et le spirotétramate (Movento), autorisé à titre dérogatoire en 2019 et en 2020 pour deux passages, à partir du stade des 2 feuilles.

 

 

Ces produits ont démontré leur efficacité en 2019, année de pression parasitaire modérée s’agissant des pucerons verts. Toutefois, les betteraviers déplorent leur surcoût important.

 

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Pour une révision de l’homologation du Teppeki

Cette année, la pression en pucerons verts est indédite. Le seul produit utilisable à partir du stade des 2 feuilles est le spirotétramate (Movento). Cependant, ce dernier manque d’efficacité pour répondre à la pression parasitaire. À l’inverse, la flonicamide (Teppeki) s’avère plus opérante dans la situation actuelle.

 

La CGB et l’Institut technique de la betterave (ITB) ont alerté le ministère de l’Agriculture pour lui demander, en urgence, deux dérogations afin de pouvoir utiliser le Teppeki dès le stade des 2 feuilles et pouvoir l’appliquer deux fois.

 

Dans l’attente de la réponse du ministère, la CGB appelle tous les planteurs à la plus grande vigilance, à l’observation de leurs parcelles et à suivre régulièrement le site « Alerte pucerons » de l’ITB.

 

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