Le dossier de la prédation a accaparé les débats à huis clos qui se sont déroulés à l’occasion l’assemblée générale de la Fédération nationale ovine (FNO) qui s’est déroulée à Limoges (Haute-Vienne). « La prédation est le cancer de l’élevage », s’est même exclamée Michèle Boudoin le 7 septembre en clôture du congrès.

 

« Pour ceux d’entre nous qui subissent les attaques, il n’est plus possible d’aborder aucun autre sujet que celui du loup, souligne Claude Font en charge de ce dossier de la prédation à la FNO. L’impact psychologique est dévastateur. »

Maîtrise difficile des chiens de protection

Les problèmes liés aux chiens de protection reviennent souvent sur le devant de la scène à cause des conflits qu’ils engendrent. Les éleveurs responsables des chiens sont même parfois mis en cause devant le tribunal correctionnel.

 

« La maîtrise des hordes de chiens sur les exploitations est nécessaire mais compliquée, explique Claude Font. Autre sujet de mécontentement : la réglementation impose de déclarer les chiens à partir du moment où ils sont au moins 9 sur l’exploitation. Les éleveurs doivent aussi être dotés d’une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Et cela reste à leur charge. Aucune aide n’est prévue pour cela. »

 

La prédation coûte chaque année plus d’argent. Le projet de la Pac de figer le budget alloué à la prédation à 35 millions d’euros est aussi source d’inquiétude. « D’autant qu’aujourd’hui, les aides ne couvrent pas la totalité des dépenses liées à la prédation. 9 millions d’euros sont déjà financés par les éleveurs », souligne Claude Font.