Les contrats à durée déterminée d’une partie des agents de la brigade en charge du loup arriveront à échéance entre le 1er septembre et le 1er décembre 2020. Dans le courrier qui leur était adressé, les agents ont découvert l’annonce brutale : « Les dix agents qui ont contribué au lancement de la brigade et surtout à sa pérennité vont disparaître ainsi que leurs expériences. » La nouvelle a fait l’effet d’un coup de tonnerre auprès des agents comme au sein de la profession agricole qui subit de plein fouet la prédation.

Les modalités du renouvellement à l’étude

« Nous étudions actuellement les modalités de renouvellement de ces effectifs au regard des contraintes statutaires de l’établissement, a expliqué Patrick Poyet, directeur de la direction des grands prédateurs pédestres à l’Office français de la biodiversité (OFB). Dans tous les cas, l’établissement aura à cœur de maintenir la qualité du service apporté aux éleveurs. »

 

Pourtant, il y a presqu’un an, en février 2019, à l’occasion de la présentation du film documentaire sur la présentation du film documentaire sur la brigade loup, à Paris au début de février 2019, Olivier Thibault, directeur général de l’Office national de chasse et de la faune sauvage, déclarait que « la brigade loup était pérenne ».

Pertes de compétences

Sur le terrain, le trouble de cette annonce est grand. « Nous allons perdre des agents qui ont fait leurs preuves sur le terrain », s’inquiète Claude Font, en charge de la prédation à la Fédération nationale ovine (FNO). Les compétences de ce groupe d’une dizaine étaient reconnues de tous.

 

Les associations, Le Cercle 12 (association d’éleveurs de l’Aveyron), l’Association des éleveurs et bergers du Vercors, le collectif L113 et l’association Préservons nos troupeaux des loups en Limousin, ont déjà appelé les élus et les acteurs du monde agricole à faire front contre cette décision pour que soient maintenus ces agents.

 

« Les ministères n’ont pas le droit d’anéantir cette expérience inégalable acquise durant ces cinq années et n’ont pas le droit d’abandonner aux seuls éleveurs et louvetiers bénévoles, la charge de réguler les loups en attendant une nouvelle brigade opérationnelle », ont déclaré les associations dans un communiqué du 18 janvier 2020.

 

M.-F. M.