Les éleveurs des Vosges haut-rhinoises constatent depuis longtemps que les cervidés broutent l’herbe de leurs vaches. C’est pourquoi le parc naturel des Ballons a démarré, en 2016, une étude d’évaluation du volume de leurs prélèvements en comparant la production en milieu naturel libre d’accès au stock sur pied dans vingt enclos protégés d’une dizaine de mètres carrés chacun, répartis à différentes altitudes dans quatre vallées du nord au sud du département.

La campagne de mesures 2021 calcule que la consommation de première coupe des cervidés varie entre 24 et 50 % de l’herbe disponible et correspond à 32 % en moyenne du regain avec un record à 69 % dans la vallée de Saint-Amarin.

Le prélèvement de la faune sauvage oblige les éleveurs à engager des frais pour l’achat de fourrages et complique notablement la tâche des producteurs de lait à munster, dont le cahier des charges prévoit que 70 % de l’alimentation de leur troupeau provienne de l’exploitation. L’étude vise à faire la relation entre taux de prélèvement et densité de cervidés.