S’il est possible de conduire provisoirement le troupeau en conventionnel lors d’une conversion non-simultanée (lire page suivante), il convient d’être prêt à respecter le cahier des charges de l’agriculture biologique sur le long terme.

Avant de s’engager, certains points clés sont à vérifier.

Traitements vétérinaires . Les traitements préventifs et systématiques sont interdits. Néanmoins, trois traitements allopathiques sont autorisés par vache et par an, antiparasitaires et vaccins exclus. Pour Thierry Mouchard, conseiller d’élevage à l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab), « il est impératif de se former à certaines méthodes alternatives, comme les plantes, l’acupuncture, l’ostéopathie, l’homéopathie et la phytothérapie ».

Logement. Les veaux ne peuvent rester plus d’une semaine en niche individuelle. Au-delà, ils doivent être logés au minimum par deux. « Certains font le choix d’igloos collectifs à l’extérieur, et d’autres optent pour une sortie précoce à l’herbe, parfois avec des vaches nourrices », précise Isabelle Pailler, conseillère lait bio à la chambre d’agriculture de Bretagne. Concernant les vaches laitières, la stabulation doit disposer d’une logette par animal, ou de 6 m2 par vache en aire paillée. « C’est un aspect important à intégrer pour les éleveurs qui souhaiteraient augmenter leur cheptel », avertit la spécialiste. Enfin, l’élevage hors-sol est interdit.

Alimentation. Les veaux doivent recevoir une alimentation lactée pendant une durée minimale de 90 jours. « Cela peut représenter une cession interne de lait importante selon la taille des élevages, relève Isabelle Pailler. C’est donc un élément à quantifier. Avec une telle durée de la phase lactée, les éleveurs optent en majorité pour un plan d’allaitement constant. »