Le ministère de l’Agriculture a publié le 13 août un arrêté fixant les nouvelles conditions de production relatives à la production en label rouge des gros bovins de boucherie. De ce fait, le précédent texte, en date du 27 juillet 2017, est abrogé. Les évolutions du socle commun font « partie intégrante de la mise en œuvre du plan de filière », appuie Culture Viande dans son dernier numéro d’actualités. Elles portent à la fois sur les animaux vifs et la viande.

 

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Les conditions communes élargies aux races mixtes

Les nouvelles conditions de production communes (CPC) sont désormais ouvertes aux races mixtes. Pour autant, l’alimentation des veaux avant le sevrage, destinés à produire des gros bovins label rouge, est pratiquée exclusivement selon le mode de conduite de troupeau allaitant. L’élevage se fait « au pis avec consommation d’herbe (pâturée ou séchée selon la saison) et éventuellement d’un complément à base de céréales et fourrages avant sevrage). La distribution de poudre de lait est interdite », rapporte l’arrêté.

 

Le cahier des charges rénové met en avant l’autonomie alimentaire. Ainsi, « 80 % de l’alimentation du troupeau destiné au label rouge, y compris le pâturage, doit provenir de l’exploitation », stipule l’arrêté. L’alimentation doit également être garantie sans OGM.

 

Les conditions de manipulation des animaux sont encadrées : « Les animaux destinés au label rouge peuvent faire l’objet au maximum de deux cessions physiques au cours de sa vie (non compris l’achat par l’abatteur) à condition de provenir d’élevages habilités en label rouge gros bovins ou qualifiés « fournisseurs de bovins maigres » (« FBM ») », énonce le texte.

De nouvelles mesures axées sur le bien-être

S’agissant des traitements médicamenteux et des traitements pour la maîtrise de la reproduction, le recours à un traitement antibiotique dans les 4 derniers mois de vie de l’animal est interdit. « Si un traitement antibiotique est nécessaire pour soigner l’animal la date d’abattage sera reportée afin de respecter ce délai de 4 mois, ou bien l’animal ne sera pas labellisé », complète le ministère de l’Agriculture.

 

Si la castration des bovins mâles reste obligatoire avant l’âge de 12 mois, le texte précise les conditions de sa réalisation. Il en est de même pour l’écornage ou l’ébourgeonnage des animaux réalisé au-delà de 4 semaines d’âge : « La souffrance des animaux est réduite au minimum grâce à une anesthésie et/ou analgésie. Les animaux castrés sont surveillés pendant au moins deux semaines pour s’assurer qu’il n’y a pas d’infection ou de signe de douleur. »

Un point principal sur la viande

S’agissant de la viande, il est désormais possible de mettre en œuvre jusqu’à 30 % de viande pour haché congelée dans la fabrication de viande hachée surgelée.

 

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