Un engagement « à revenir »

« Écrire ces lignes, ce n’est pas anodin, c’est s’engager à revenir, lors du prochain rapport, avec des résultats et des avancées » assure Bruno Dufayet, le président de la commission des enjeux sociétaux d’Interbev, ce lundi 24 février 2020, lors d’une conférence de présentation du rapport de responsabilité sociale d’Interbev dans le cadre du Salon international de l’agriculture.

 

Dès 2017, les engagements pris par la filière ont été véhiculés sous le nom et le logo commun « pacte pour un engagement sociétal ». Cette « ambition sociétale » de l’interprofession a été d’autant plus renforcée à l’issue des États-généraux de l’alimentation. « Ce pacte est le moteur de la filière de l’élevage et de la viande », estime Bruno Dufayet.

Bien-être animal en élevage comme à l’abattoir

Dans le rapport de responsabilité sociétale (RSO) présenté ce lundi, chaque axe de progrès présente des objectifs à atteindre sous cinq ans. « D’ici à 2025, nous souhaitons que 100 % des exploitations de bovins allaitants aient réalisé un diagnostic de bien-être animalBoviWell [contre 1,1 % en 2019]. Dans la même logique, nous voulons que 100 % des abattoirs réalisent un audit tierce partie de protection animale dès 2020. »

 

Pour une plus juste répartition de la valeur, « nous souhaitons que la totalité des éleveurs de bovins allaitants perçoivent une rémunération définie dans la méthode de coût de production, supérieure à 35 964 € [10,5 % des élevages atteignent aujourd’hui cet objectif, NDLR] », poursuit Bruno Dufayet.

 

La filière, également engagée dans la préservation des prairies et la valorisation de l’herbe, entend renforcer l’autonomie alimentaire moyenne des élevages herbivores, déjà estimée à hauteur de 90 %. Enfin, pour mettre en avant « les modèles d’élevage français au service d’une alimentation durable », l’augmentation de la part de viande bovine française en restauration hors domicile, et le développement des viandes sous label rouge et bio sont des axes de travail.

Comment se concrétise l’évaluation de responsabilité sociétale ?

La labellisation Afnor (1) « Engagé RSE », reçue en 2018 par l’interprofession, a été confirmée en 2020. « Elle donne de la crédibilité à la stratégie déjà engagée par Interbev, conforte Merylle Aubrun, ingénieure à l’Afnor. Cette certification a permis à l’ensemble des organisations de s’engager réellement dans la mise en œuvre d’une démarche de progression s’appuyant sur sept grands principes tels que la transparence, la redevabilité, le comportement éthique. »

 

Le label « Engagé RSE » réunit 54 sous-critères aboutissant à une note finale de 1 000 points, et permettant de caractériser le niveau de maturité au stade de progression, confirmé ou exemplaire », appuie Merylle Aubrun, qui souligne l’importance du dialogue entre les différents acteurs réunis au sein l’interprofession.

(1) Association française de normalisation.