Avec le passage de la dépression Kirk, qui a traversé la France les mercredi 9 et jeudi 10 octobre 2024, il est parfois tombé près d’un mois de précipitations en une seule journée, causant d’importants débordements. Des inondations relayées sur les réseaux sociaux par les premiers concernés.
Dégâts et pertes dans les parcelles
Pour l’agroclimatologue Serge Zaka, les fortes précipitations sont lourdes de conséquences pour les agriculteurs. Les cultures de maïs et de tournesol, « en retard de maturité du fait de l’humidité », sont à nouveau mises à rudes épreuves : accès aux champs difficile, voire impossible, difficultés de séchage, ou encore risques de verse.
Plus que le vent, c'est les prévisions (complètement) délirantes de précipitation qui m'inquiètent ce soir. De nombreux modèles voient des pointes à plus de 80mm des Pays de la Loire au Luxembourg en quelques heures. #Kirk
— Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) October 7, 2024
Du fait de l'humidité et du retard de maturité, il y a… pic.twitter.com/fVya4vZKlj
Une grande partie du territoire, des Pays de la Loire aux Ardennes ainsi que le sud-ouest et une partie du sud-est était placé sous haute surveillance pour pluie-inondation, vent et risque de crue. Météo-France a ainsi relevé 80 mm à Montigny-le-Bretonneux (78), 79 mm à Noirmoutier (85), 77 mm à Nogent-le-Rotrou (28), 73 mm à Nantes (44), 70 mm à Paris-Montsouris (75), 68 mm au Mans (72), 51 mm à Laon (02), après le passage de la dépression Kirk. « Il est tombé très localement de 120 à 130 mm sur les Alpes-Maritimes. »
La dépression a lourdement impacté le travail des agriculteurs dans les régions qu’elle a traversées et copieusement arrosées. Une situation qui force à beaucoup de patience du côté des agriculteurs, devant les dégâts observés dans les champs.
Je ne dirais pas qu'il a trop plu, je dirais simplement qu'il va falloir être très patient pour récolter la dernière coupe d'herbe...
— Antoine Thibault (@AgriSkippy) October 11, 2024
Et semer les blés
Et récolter le maïs qui reste chez les voisins
Et sortir les effluents qui restent avant l'hiver
�� pic.twitter.com/YdDJZE9Dvv
Quand le maïs est sous l’eau, difficile de rester positif. De même pour les récoltes de tournesol.
Il faudra quand meme recolter et prevoir la prochaine campagne pic.twitter.com/qlmeK8CfkH
— Emmanuel (@EmmanuelSagot) October 10, 2024
Bon ben ça s'arrange !
— PETORIN François (@FPetorin) October 9, 2024
😢😢
Pas près de les récolter hein !
Et encore si je peux les ramasser !#anneedemerde #agriculture#WednesdayMotivation#Mercredi
@terresoleopro @terresinovia @FranceAgricole @Agri_Gouv @Fragritwittos @Bleu_Poitou @CNEWS @afpfr @virginie_garin https://t.co/esRGT0Gqdh pic.twitter.com/WtTjA11uRZ
Du côté des semis à réaliser, même constat, l’accès aux parcelles est rendu difficile.
et sinon julien le début des semis d’automne dans ton secteur c’est comment ? oh…. ça baigne!! 🙄 pic.twitter.com/8bIND4iZEw
— julien_54 🌾🌽🚜🏍 (@BADURAUX_j) September 26, 2024
Vigilance de mise pour les élevages également
En élevage aussi, le passage de Kirk a impacté les animaux et les éleveurs. Dans l’Aisne notamment, rentrer à temps ses animaux a permis d’éviter de potentiels drames.
Je crois que l'on a bien fait de rentrer les animaux au sec hier.... pic.twitter.com/GEXnlGOXx4
— Henry Dossin (@ritonvadrouille) October 10, 2024
Dans le Sud-Ouest, les précipitations se sont faites abondantes.
Hier, j’ai hésité à lâcher mes 🐓fermiers des Landes pour profiter du soleil avec un peu d’avance. Les prévisions météo et le temps d’aujourd’hui ne me font pas regretter mon choix de les avoir laissé à l’abri.#BienEtreAnimal vs #Règlementation #BonSensPaysan #FrAgTw pic.twitter.com/FDN4QpANzR
— Alain Gardeils 🇺🇦🇫🇷🇪🇺 (@sualain40) October 9, 2024
Trop d’eau !
Une abondance d’eau qui interroge le monde agricole, alors que le secteur fait face successivement aux sécheresses et aux cumuls de pluie abondants, parfois dévastateurs.
Je dis ça, je dis rien…
— FredCout4485 (@FredCout85) October 9, 2024
Ne faudrait-il pas des megabassinnes pour stocker l’eau dont on pourrait avoir besoin pour l’Agriculture ou conso humaine en 2025 ? Non ? pic.twitter.com/UGnb3707cQ
#Kirk il a plu un peu ... juste 45mm ajrdh qui s'additionne au 15 mm des 7 derniers jours et des 95 mm du 26/09... mais les fossés attendent tjr d'être entretenu pour évacuer le surplus d'eau, commune agglo, département, un mille feuille administratif pour que rien ne bouge... pic.twitter.com/n10k0hEm3t
— Benj' Thi�������� (@benj_thi) October 9, 2024
Le mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans (02/10/2024)
Toujours deux départements en vigilance rouge pour crues
Ce vendredi 11 octobre matin, les départements de la Seine-et-Marne et de l’Eure-et-Loir restent en vigilance rouge pour risques de crues, indique Météo-France dans son dernier bulletin de prévisions. Quatre départements sont maintenus en vigilance orange : la Sarthe, l’Orne, le Loir-et-Cher, l’Aisne.
Dans un communiqué publié le 11 octobre en début de matinée, la préfecture de la Seine-et-Marne informe que « la décrue se prolonge ce matin, même si des zones demeurent inondées ». « Le Centre opérationnel départemental est toujours actif pour gérer la crise et coordonner les services de l’État. Les seuils de la crue de 2016 ont été atteints ou dépassés sur le Grand Morin », ajoute le communiqué.
1 000 foyers du département étaient toujours privés d’électricité à 8 heures, selon la préfecture. Par ailleurs, elle signale que « de faibles averses sont attendues samedi 12 octobre dont le volume ne devrait pas impacter la décrue, selon les prévisionnistes de Météo-France ».
En Eure-et-Loir, la préfecture précise que le pic de montée des eaux a normalement été atteint jeudi 10 octobre en fin de journée, laissant espérer une décrue pour les prochaines heures.