La décrue s’est amorcée depuis la fin de la semaine dernière dans le Pas-de-Calais. Stéphane Huyart, éleveur de 45 vaches laitières et leur suite à Tilques, a dû déplacer une dizaine de génisses chez un autre agriculteur du village à la retraite. Il y avait 30 cm d’eau dans le bâtiment. « Le reste des animaux abrités dans cette étable a été dispatché dans mes autres stabulations », raconte-t-il. L’exploitant s’inquiète de l’arrivée de mammites car « la stabulation n’a pas été curée pendant plusieurs jours, le fumier évitant aux vaches laitières d’être en contact avec l’eau ».
Le 20 novembre 2023, l’heure était au nettoyage des étables. « L’eau est toujours présente en dessous, il faut pomper et laisser sécher avant de remettre les animaux », signale Stéphane Huyart. Son silo de maïs, pour l’été prochain, a été sous l’eau durant plus de 10 jours (50 cm au maximum de la crue). « Quelle sera la qualité de l’ensilage à l’ouverture du silo en mai prochain ? », se questionne l’éleveur qui attend la visite de l’expert fin novembre.
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Experts attendus
Yannick Harlé, exploitant à Hesdigneul-lès-Boulogne, doit aussi patienter avant de voir l’expert pour ses 70 ballots de foin qui ont trempé dans 60 cm d’eau. « Toute la partie humide est jetée et on donne le reste aux animaux », décrit-il. Ses parcelles de céréales étaient toutes semées, mais elles ont été inondées pendant presque 15 jours. « Je vais attendre la sortie de l’hiver pour voir si elles redémarrent. Sinon, on retournera certaines parcelles. » Ce qui ne sera pas sans conséquence sur le stock de paille.
Les exploitants touchés pourront prétendre à une prise en charge de cotisations, en envoyant un formulaire simplifié (disponible sur le site de la MSA Nord-Pas-de-Calais) avant le 1er décembre 2023. Des échéanciers jusqu’à 36 mois et/ou des remises de majorations de retard peuvent aussi être demandés.