En octobre 2022, Enzo Gombero, électromécanicien de formation et non issu du milieu agricole, s’est lancé dans l’agriculture après avoir découvert l’élevage de volailles comme salarié de maintenance puis de production. Il a racheté deux poulaillers (2500 m²) et une porcherie d’engraissement de 300 places à Lignol (Morbihan) à un tiers qui a arrêté précipitamment son activité.
L’éleveur n’a pas suivi de parcours à l’installation, ni bénéficié des aides jeunes agriculteurs.
Pour sa comptabilité, il adhère à un centre de gestion, Orcom Cecagest à qui il transmet les factures. Au fil du temps, il a été dépassé par les papiers. « Je ne savais pas quels documents garder ou jeter, alors j’ai tout gardé », explique le jeune homme de 24 ans, débordé aussi par son travail. « À la reprise, il a fallu tout remettre en ordre dans les poulaillers. Après ma journée, je n’avais plus l’énergie pour la paperasse. »
Les seuls documents qu’il s’oblige à remplir régulièrement sont les registres techniques liés à chaque lot. « J’y trouve un intérêt car cela me permet de suivre les performances de mes animaux. L’administratif, ce n’est pas mon cœur de métier » admet-il. Il effectue la plupart des tâches via son téléphone portable.
« Nous parlons le même langage »
Lorsqu’il rencontre par hasard Rozenn Le Pogam, assistante administrative, chez un entrepreneur de travaux agricoles (ETA) fin 2024, il était temps d’agir. Issue d’une famille d’’agriculteurs et titulaire d’un BTS Acse, Rozenn s’est lancée à son compte (Assist’Pro Lib) après une carrière dans la gestion administrative : « Nous parlons le même langage, je connais le vocabulaire technique de l’agriculture et je sais m’adapter. » Elle facture ses prestations de 32 à 45€ de l’heure.
À sa première visite en février 2025, ils ont commencé par trier et classer tous les documents accumulés depuis le début de l’installation. « On a jeté l’équivalent de deux grands sacs-poubelle, relate Rozenn, Enzo avait surtout besoin d’une méthode d’organisation ». Elle a élaboré une liste des fournitures de base : bannettes, classeurs, pochettes, petits matériels de bureau…. L’assistante a aussi trié les courriels et a passé du temps à résoudre divers soucis administratifs avec la MSA, pour le certiphyto ou encore retrouver des codes d’accès…
Au début, sa présence était régulière, aujourd’hui elle intervient de manière plus ponctuelle. « J’ai fait appel à elle pour m’aider à déposer une autorisation d’exploiter et dialoguer avec la DDTM pour récupérer du foncier à proximité. À l’avenir, j’aurai sans doute besoin [d’aide] pour la facturation électronique. L’administratif est très chronophage alors quand on n’a pas d’attrait pour cela, c’est une corvée. Le service proposé par Rozenn est une vraie solution pour moi », conclut Enzo.