« Depuis début juillet, les symptômes de la jaunisse virale apparaissent dans de très nombreuses parcelles de betteraves sucrières. D’abord signalées en Île-de-France, en Champagne et en Centre-Val de Loire, les parcelles touchées n’épargnent désormais aucune région de production », alerte dans un communiqué du 17 juillet 2025 la CGB, confédération générale des producteurs de betteraves.
« Après un hiver doux, le printemps 2025 a été marqué par un niveau très élevé d’infestation par les pucerons, retrace le syndicat. La mise en œuvre de mesures prophylactiques visant à détruire les réservoirs viraux et des traitements insecticides (flonicamide et spirotétramat) n’a donc pas permis d’endiguer les infestations de pucerons et la transmission des virus de la jaunisse. »
PNRI encore insuffisant
Pour la CGB, cette prolifération des symptômes témoigne de l’absence d’alternatives efficaces aux néonicotinoïdes, avec un PNRI (programme national de recherche et d’innovation) qui n’a pas encore abouti.
« Nous sommes inquiets de l’ampleur prise par la jaunisse ces derniers jours et sommes pleinement mobilisés pour la mesurer, en lien avec l’ITB [institut technique]. Depuis 2023 et l’interdiction des néonicotinoïdes, nous redoutions ce scénario car nous ne disposons pas de moyens de lutte efficaces contre les pucerons en cas de forte infestation. L’adoption récente de la proposition de loi « Contraintes » devrait nous permettre de renforcer les moyens de lutte contre cette maladie à l’avenir, c’est une nécessité pour pérenniser notre filière », déclare Franck Sander, président de la CGB.