Altacor vient d’obtenir une dérogation 120 jours pour l’usage « Soja*Traitement Parties aériennes*Chenilles phytophages » du 5 juillet au 2 novembre 2025. Cet insecticide, composé de 350 g/kg chlorantraniliprole, n’a en revanche obtenu cet usage dérogatoire que dans deux Régions : la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie.
Risque à l’apparition des gousses
« L’héliothis (Helicoverpa armigera) est polyphage et de ce fait, elle peut s’attaquer au soja dès le début de la floraison avec une phase de risque importante dès l’apparition des gousses et jusqu’à l’entrée en maturité de la culture », rappelle Terres Inovia.
L’institut technique précise que le ravageur a été particulièrement observé ces deux dernières campagnes. Ainsi, si en 2023, la pression est remontée jusqu’aux bassins de productions du Rhône-Alpes et de la Bourgogne. En 2024, elle s’est concentrée sur le Sud-Ouest.
Et en 2025, la chambre d’agriculture du Tarn informe que les premiers relevés du mois de juillet indiquent déjà une pression marquée, notamment du soja.
Une seule application
Pour les deux régions concernées, Altacor est ainsi homologué à la dose maximale d’emploi de 0,07 kg/ha. « Une seule application est autorisée par campagne, que l’on positionnera une fois entrée dans la période de risque (apparition des premières gousses), en fonction de la dynamique de vol évaluée via le réseau de piégeage et des premiers dégâts observés », précise l’institut.
Son efficacité dépend par ailleurs de la qualité d’application. Il est recommandé de viser a minima 300 l/ha de volume de bouillie pour recouvrir la totalité de la végétation. L’efficience du traitement sera aussi fonction du stade des larves, avec une meilleure action sur des stades jeunes, c’est-à-dire L1-L2.
Terres Inovia complète : « Si les captures d’héliothis se poursuivent, la protection pourra être complétée dans la suite du cycle par des spécialités autorisées à base de Bacillus thuringiensis (Dipel DF, Xentari, Costar WG…) ou de baculovirus (Helicovex). »