La filière du biométhane se porte bien. C’est le message porté par Jules Nyssen, président du syndicat des énergies renouvelables (SER), lors de la présentation du Panorama des gaz renouvelables ce mardi 23 avril. La France a toujours l’ambition d’atteindre 20 % de gaz renouvelable dans la consommation de gaz d’ici à 2030. Cet objectif représente plus de 70 TWh en 2030, dont 10 TWh de biogaz consommé pour produire de l’électricité par cogénération.

Concrètement, cela représente l’équivalent des importations de gaz russe avant le début de l’offensive en Ukraine. « Le gaz renouvelable n’est plus une filière émergente, c’est une filière mature », se félicite Jules Nyssen, qui déplore toutefois le manque de visibilité pour la filière de la cogénération.

L’agriculture toujours en tête

La dynamique est toujours soutenue sur le biométhane, même si les installations ont ralenti en 2023, du fait d’une politique tarifaire peu incitative. Les installations agricoles autonomes représentent 65 % des sites de biogaz injecté en France, soit 423 installations sur 652. Le SER a également recensé 136 installations agricoles territoriales. Encore minoritaires, les installations d’injection basée sur les biodéchets (7 sites) et les stations d’épuration (47 sites) sont toutefois celles qui affichent le plus gros potentiel de raccordement à court terme, selon GRDF.

Explorer les nouvelles voies

Le SER et GRDF misent aussi sur les nouvelles voies de production de gaz renouvelable comme la méthanation, la gazéification hydrothermale et la pyrogazéification. Cette dernière présente le plus gros potentiel à moyen terme avec une production estimée à 6 TWh d’ici à 2030.