Un second foyer de grippe aviaire a été confirmé « dans une exploitation commerciale détenant des volailles à Épaignes », dans l’Eure, selon un communiqué préfectoral publié le 7 janvier 2025. L’élevage avait déjà fait l’objet d’un dépeuplement préventif le 31 décembre dernier, suivi d’une première opération de nettoyage et de désinfection, précise la préfecture de l’Eure.
Le 27 décembre 2024, un premier foyer avait été détecté sur la commune de la Poterie-Mathieu, dans le même département. Un autre foyer avait été identifié le 28 décembre dans le Calvados. Or, « les enquêtes épidémiologiques menées après l’identification des foyers avaient révélé des liens significatifs entre ces deux premiers foyers et cette exploitation commerciale de volailles située à Épaignes », explique le communiqué.
Des prélèvements complémentaires réalisés lors d’une opération de dépeuplement préventif pour limiter la propagation du virus ont confirmé, le 7 janvier, « la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène dans ce site d’élevage ».
Zonage de protection élargie
Par arrêté préfectoral publié le jour même, la « zone de protection » déjà établie autour du premier foyer se trouve par conséquent élargie à cinq communes proches de la commune d’Épaignes, dans un rayon de 3 km. Six nouvelles communes dans l’Eure et sept communes du Calvados, situées dans la zone comprise entre 3 et 10 km du foyer, sont à leur tour placées en « zone de surveillance ».

Ces deux zones forment une « zone réglementée » où les volailles « doivent être mises à l’abri ». « Seules les personnes indispensables à la tenue de l’élevage » sont autorisées à entrer dans les établissements où se situent les volailles, afin « de limiter le risque de diffuser la maladie », d’après l’arrêté.
Après avoir retrouvé un statut « indemne » de grippe aviaire en France le 17 décembre dernier, la déclaration de nouveaux foyers fin décembre avait immédiatement engendré la perte de ce statut. Le niveau de risque demeure « élevé » dans le pays, au regard notamment des possibilités d’infections liées aux migrations des oiseaux sauvages, selon le ministère de l’Agriculture.