« Il est situé à Hastingues », à la limite des Pyrénées-Atlantiques, a indiqué Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la chambre d’agriculture des Landes. « Les signes cliniques (observés vendredi) ne laissaient planer aucun doute et il a été décidé de dépeupler l’élevage (dès samedi) sans attendre les résultats » dimanche de l’analyse finale.

 

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Zonage en place

L’analyse a confirmé une « contamination par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène de type H5N1 », a précisé dans un communiqué la préfecture, qui a mis en place autour du foyer une zone de protection d’un rayon de 3 kilomètres et une zone de surveillance d’un rayon de 10 kilomètres.

 

Cet élevage est dans une zone « connue pour être en première ligne d’introduction du virus par la faune sauvage », selon la préfecture. Ce foyer est le deuxième détecté dans le Sud-Ouest depuis l’épizootie de grippe aviaire qui a touché l’hiver dernier 15 départements et conduit à l’abattage de 3,5 millions de volailles d’élevage.

Deuxième foyer dans le Sud-Ouest

Le premier foyer en élevage dans le Sud-Ouest a été détecté à Manciet (Gers). Il s’agissait alors du huitième élevage français touché par le virus H5N1, après sept foyers signalés dans le département du Nord depuis le 26 novembre 2021.

 

Dès début novembre, afin d’éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs potentiellement porteurs du virus, les autorités sanitaires avaient demandé à tous les producteurs plein air et bio de France métropolitaine de confiner leurs volailles.

 

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« Dans un couloir migratoire »

« Nous sommes dans un couloir migratoire par lequel passent des oiseaux en provenance d’Europe du nord où la circulation virale est importante dans l’avifaune, il faut être très vigilant », a expliqué Marie-Hélène Cazaubon, elle-même éleveuse de canards.

 

« 95 % des élevages sont sous abri mais cela n’empêche pas totalement le virus de circuler. Il peut aussi arriver par le fait de l’homme, sur ses bottes par exemple », a ajouté Marie-Hélène Cazaubon.

 

La présidente de la chambre d’agriculture s’est dite à la fois « inquiète », « à cause du traumatisme vécu en début d’année (2021), encore très présent dans les esprits et en termes d’impact financier », et « sereine », car « 95 % des éleveurs font les efforts de sécurisation sanitaire ».

 

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« Moins de volailles que d’habitude »

Selon elle, il y a moins de volailles dans les élevages que d’habitude à pareille époque car les exploitants « ne peuvent conserver qu’un nombre de volatiles qui correspond à leur capacité de mise sous abri » et parce que « certains producteurs n’ont pas souhaité reprendre des canards à cette période ».

 

En outre, les volailles et canards destinés aux fêtes de fin d’année « sont déjà en majorité partis » des élevages. Les Landes produisent un quart du foie gras français et comptent environ 800 exploitations de palmipèdes, surtout des canards.

 

Selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, un élevage fait l’objet d’une « suspicion forte » de grippe aviaire depuis samedi dans la commune de Came, limitrophe de Hastingues.