« On peut désormais considérer que la crise est derrière nous », lâche le cabinet de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, lors d’un point avec la presse le mardi 7 juin 2022. D’après la rue de Varenne, depuis le 17 mai 2022, aucun nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’a été détecté en élevage. « La situation sanitaire s’améliore dans les couloirs de migration, et la hausse des températures limite la survie du virus dans l’environnement », assure-t-on.

 

 

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Levée de restrictions

En conséquence, dans un arrêté publié ce mercredi 8 juin, le ministère de l’Agriculture a passé l’ensemble du territoire français en risque « négligeable vis-à-vis de l’IAHP. Les mesures de sécurité sanitaire renforcées — notamment l’obligation de mise à l’abri des animaux —, ainsi que les restrictions de mouvements et les interdictions de rassemblements de volailles sont levées. « Seules les zones dites réglementées, au sein desquelles des mesures de lutte sont toujours en cours d’exécution, restent concernées par des mesures sanitaires renforcées. »

 

Il s’agit pour l’essentiel des départements du centre de la France et du Grand Ouest. « On peut espérer une levée des restrictions d’ici à quelques semaines », avance le cabinet de Marc Fesneau. Le repeuplement des élevages a débuté dans le Sud-Ouest au début d’avril pour les gallinacés et se poursuit avec les palmipèdes. Dans le Grand Ouest, « les nouvelles mises en place d’animaux ont débuté de manière sectorisée depuis le 1er juin 2022 ».

 

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Indemnisations « au pas de charge »

Du côté du versement des indemnisations, « ça avance au pas de charge », assure le ministère. Sur le volet sanitaire (valeur des animaux abattus), « au 30 mai, 1 292 dossiers ont été traités pour 54,4 millions d’euros (M€) versés. Il reste une centaine de dossiers à traiter pour un montant de 6,2 M€ ».

 

Concernant l’indemnisation sur les pertes économiques en élevage, 1 792 dossiers ont été instruits pour les premiers départements touchés par l’IAHP, pour un montant total de 26 M€. S’agissant du secteur de l’accouvage, le ministère a réaffirmé l’enveloppe prévue de 121 M€, contre 13,5 M€ pour l’épisode de 2020-2021. « Pour ce dispositif, la notification a été envoyée à Bruxelles », précise le ministère.

 

Pour rappel depuis novembre 2021, 1 378 foyers d’IAHP ont été détectés en France et e plus de 16 millions de volailles ont été abattues.

 

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