L’Agence bio alerte, dans un communiqué du 19 avril 2023, sur les baisses de conversions à l'agriculture biologique liées au recul de la consommation. Elle aurait enregistré 5 245 nouveaux producteurs en 2022, contre 7706 en 2021. Un ralentissement des conversions auquel s’ajoutent les arrêts de certification. Même si la moitié de ces arrêts relève de départs à la retraite, l’Agence constate que ceux-ci ont augmenté en un an : 3 380 arrêts de certification ont été enregistrés sur l’année 2022 au lieu de 2510 en 2021.

Soutenir la demande

Même si le solde entre les arrivées et les sorties du bio reste positif, l’Agence bio souligne un réel coup de frein dans la dynamique des conversions et demande un « droit au bio » pour les porteurs de projets en agriculture. D’autant qu’entre 30 et 50 % des porteurs de projets en agriculture souhaitent s’installer en bio.

Pour soutenir ces projets, l’Agence bio rappelle qu’il est indispensable de soutenir la demande en bio : en informant les consommateurs, mais aussi en ramenant le bio dans la restauration hors domicile. Pour rappel, seuls 6 % de l’approvisionnement en restauration hors domicile est issu de l’agriculture biologique  alors que la loi Egalim impose un seuil minimal de 20 %.

« Sans soutien de la demande en bio, on prend le risque de décourager tous ceux qui souhaitent s’installer en bio et donc de voir décroître la production bio en France, regrette Loïc Guines, le président de l’Agence bio. Ce n’est pas seulement une question de renouvellement des générations […]. C’est aussi le choix de nos modèles agricole et alimentaire. »