S’essayer avant de s’associer, être sûr d’être en phase avec la personne avec laquelle on envisage de travailler : c’est l’objectif du droit à l’essai, défendu par Gaec & Sociétés.
Département test
Choisir la Saône-et-Loire pour accueillir l’assemblée générale annuelle de l’association n’était pas anodin. Christophe Carry, président de la commission de Gaec & Sociétés 71, a rappelé que le département était « un département pilote pour tester le droit à l’essai au sein des Gaec ». Un dispositif « qui offre la possibilité à des personnes de tester un projet d’agriculture en commun » avant de s’engager définitivement à travailler ensemble.
Compatibilité
Les candidats à une éventuelle association sont accompagnés par plusieurs organismes, afin de définir si le projet professionnel commun est viable. L’aspect économique n’est pas le seul à être analysé. La compatibilité des différentes personnalités, l’équilibre entre leur vie personnelle et vie professionnelle et la vision du travail de chacun sont aussi approfondis, grâce à un accompagnement humain durant un an. « Une période minimale pour que le droit à l’essai porte vraiment ses fruits », analyse Christophe Carry.
« Associé à l’essai »
Gaec & Sociétés souhaite que le droit à l’essai et que le statut « d’associé à l’essai » soient reconnus par les pouvoirs publics. Les statuts de stagiaire et de salarié n’étant pas « comparables à la conduite d’une exploitation », selon l’association.
Marion Chaminade, représentante du ministère de l’Agriculture, était présente lors de l’assemblée générale. Le droit à l’essai est, selon elle, « une démarche intéressante que le ministère encourage, mais dont le cadre légal doit être fixé ».