Dans un communiqué diffusé le 10 février 2022, Légumes de France s’inquiète d’une « hausse de charges sans précédent » qui pèsent sur les producteurs français. « Aucun poste n’est épargné ! », regrette l’association spécialisée de la FNSEA, qui estime que leurs coûts de production ont globalement augmenté de 15 % à 30 % selon les produits.
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Postes de charges
Elle liste ainsi la hausse du coût :
- De l’énergie. Légumes de France note une augmentation du prix du gaz naturel de 600 % en un an, et de 300 % pour l’électricité au début de 2022 ;
- Des emballages. « Une hausse de 30 à 40 % est attendue pour les caisses en carton, alors qu’une pénurie de ce matériau se profile dans les prochains mois » ;
- Des matières premières. « Les engrais ont connu une hausse de 100 % et les plastiques agricoles une hausse de 35 % », note le syndicat ;
- De la main-d’œuvre. Le Smic a augmenté de 3,1 % depuis janvier 2020, et « une nouvelle hausse est à prévoir prochainement ».
Prix payés aux producteurs
Légumes de France déplore que les agriculteurs « assument seuls » ces augmentations. Le syndicat estime d’une part que la grande distribution, « s’érigeant en humble défenseur du pouvoir d’achat des consommateurs, s’obstine à refuser de prendre en compte ces hausses dans le prix payé aux producteurs », et « n’évoque la défense du revenu des agriculteurs que pour préserver son image ».
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D’autre part, il soutient que le gouvernement « fermant toujours plus les yeux sur les agissements de la distribution, est aux abonnés absents » pour accompagner la profession, alors même qu’il « ne cesse de marteler l’importance de reconquérir la souveraineté alimentaire ». Pour Légumes de France, cette situation « conduira inéluctablement à la disparition » de la profession.