« On sortira dès cet après-midi, à la FNSEA, le catalogue de l’ensemble de nos revendications, a promis Arnaud Rousseau, le 24 janvier 2024, au micro de l'émission Les quatre vérités devant Thomas Sotto sur France 2. Au moment où on se parle, il y en a plus d’une quarantaine. […] Ce sera très précis, […] et c’est l’intégralité de ces mesures qu’il faudra mettre en place. »

Les jachères dans le viseur

À titre d’exemple, le président de la FNSEA a cité au niveau européen, le cas des jachères alors que les importations françaises de produits alimentaires progressent. « Nous demandons la suspension immédiate des 4 % de jachère, dès cette année, argumente-t-il. On demande aussi des mesures qui concernent les prairies. On a des ratios qui vont conduire des personnes qui ont arrêté l’élevage à implanter des prairies. On marche sur la tête. »

Arnaud Rousseau a aussi mis en avant la directive sur les émissions industrielles. « Qu’on ne compare pas à l’élevage ukrainien avec un million de poules avec un élevage breton de 21 500 poules pondeuses. Tout cela c’est incompréhensible. C’est essentiel qu’on puisse avoir une Pac qui colle à la réalité de la vie des agriculteurs européens. »

La suradministration française à revoir

Au niveau national, c’est sur la simplification administrative que le syndicaliste a argumentée, sur le temps passé à remplir des papiers ou sur les contrôles. « C’est normal d’être contrôlé quand vous avez de l’argent public, mais aujourd’hui on peut avoir cinq, six, sept contrôles différents. […] L’idée que finalement on serait des délinquants en puissance, nous les agriculteurs, on ne les supporte pas. Il faut qu’on remette de la confiance. »

« L’agriculteur, il a besoin de se projeter, a insisté Arnaud Rousseau. On ne peut pas être simplement dans une vision de l’agriculture qui se paupérisera, qui va mourir. On a besoin de renouveler la moitié des agriculteurs dans les dix ans qui viennent. Il faut qu’on donne de l’espoir, il faut qu’on donne de la dynamique, on a besoin d’aller de l’avant. Les agriculteurs, ils croient en leur métier. »