Quelques tracteurs garés aux abords du château de Valencay (Indre), une trentaine de manifestants de la FDSEA et de JA de l’Indre et de la Région Centre-Val de Loire et un énorme bouquet de chardons, ambroisie et autres plantes invasives. Voici ce qui était réservé à Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, lors d’un débat sur les énergies renouvelables.
« La couche de trop »
Mais la secrétaire d’État s’est fait attendre et les syndicalistes en ont profité pour faire passer leurs messages à la cheffe de cabinet, Maëlle Charreau. « Les ZNT, c’est la couche de trop. On n’en peut plus du harcèlement moral », lance Florent Leprêtre, président de la FRSEA. « La distance de non-traitement, c’est zéro mètre et pour le délai de prévenance, on ne va pas appeler les voisins à chaque fois que la météo change ! »
Pour répondre à la méfiance de certains maires, Philippe Demiot, président de la FDSEA 36, joue les provocations. « Et si on refusait d’épandre les boues des stations d’épuration, combien cela coûterait à la commune ? »
« S’appuyer sur les chartes de voisinage »
Au bout de 2h30, dans le calme, Emmanuelle Wargon est venue à la rencontre des agriculteurs et leur a adressé un message de soutien. « Nous souhaitons ramener du rationnel dans le débat de zones non traitées et lutter contre les peurs. Nous nous appuierons sur un travail sur les chartes de voisinage pour ramener la paix dans ce débat. Le ministère de l’Écologie est en soutien au ministère de l’Agriculture. »
Les membres de la FDSEA et les JA ont suivi la secrétaire d’État toute la journée, à Vendôme, puis à Blois (Loir-et-Cher). Demain, ils l’attendront à Gellainville, dans l’Eure-et-Loir. Les agriculteurs ont bien saisi le concept de l’opération gouvernementale « trois jours avec vous » en région !