L’attente dure trop pour la FNSEA. Le syndicat a saisi dans un courrier daté du 3 septembre 2021 le Premier ministre au sujet des nouveaux tarifs photovoltaïques.

18 mois d’attente

La hausse du seuil du guichet ouvert a été annoncée en février 2020 au Salon de l’agriculture par Elizabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique. « Certains projets se sont montés dans la foulée, et attendaient les arrêtés tarifaires dès le mois d’avril 2020 » souligne Carole Le Jeune, cheffe de projet pour l’énergie et le climat à la FNSEA. En septembre 2020, la DGEC (1) avait proposé un tarif à 9,8 ct/kWh pour les installations d’une puissance comprise entre 100 et 500 kWc.

 

Le blocage s’est fait du côté de la Commission européenne, qui a pris du temps à valider le nouveau régime d’aide d’État. Le 31 août dernier, le feu vert était donné. Aucune nouvelle néanmoins du tarif à venir. L’arrêté était prometteur, avec une évolution concernant notamment l’autoconsommation.

 

La DGEC avait alors annoncé que les surplus d’autoconsommation injectés dans le réseau seraient payés au même prix que pour les installations qui vendent la totalité de leur production d’énergie.

 

Cependant, la Commission européenne précise que « les tarifs sont spécifiques en fonction […] du modèle de vente », laissant entendre que ce coup de pouce pour l’autoconsommation n’a pas été retenu. Interrogé par La France Agricole au sujet de ces prix, de leurs modalités d’accès ou de leur entrée en vigueur, le ministère de la Transition écologique n’a pas souhaité répondre.

Échanges en cours

Dans sa lettre à Jean Castex, Christiane Lambert regrette que « des centaines de projets ont été mis à mal dans l’attente de nouveaux tarifs ». Elle précise qu’un tarif inférieur à 9,8 ct/kWh « conduirait à exclure tous les projets agricoles ». Le sujet est sur la table d’une réunion cette semaine entre syndicats, Chambres et les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique.

(1) Direction générale de l’énergie et du climat.