La FNSEA organisait le 19 octobre 2021 un webinaire sur les conditions de travail en agriculture. Elle y a présenté les résultats d’une enquête menée par douze FDSEA sur la qualité de vie au travail, administrée à 4 748 personnes dont 73 % d’employeurs, réparties sur 12 régions. Voici les trois informations à retenir.

1. Une majorité d’exploitants satisfait des conditions de travail

Les pénibilités physique et morale sont toujours majoritairement citées : 60 % des exploitants interrogés attribuent une note supérieure ou égale à 6/10 à la pénibilité physique, contre 47 % des salariés.

 

Les exploitants sont également plus concernés par la pénibilité psychologique :

  • 89 % citent le fait de penser à trop de choses ;
  • 75 % parlent de la quantité de travail excessive ;
  • 69 % estiment travailler sous pression et ne pas avoir de reconnaissance ;
  • 60 % craignent pour leur exploitation.

 

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36 % des exploitants ayant répondu à l’enquête estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées, contre 9 % des salariés. Le facteur le plus impactant étant les conditions météorologiques, pour les exploitants comme pour les salariés. Arrivent ensuite les contraintes administratives pour les exploitants.

 

71 % des exploitants interrogés attribuent toutefois une note supérieure ou égale à 6/10 pour leurs conditions de travail, alors que 79 % des salariés leur attribuent une note de 7 ou plus.

 

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2. Deux agriculteurs sur trois satisfaits de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle

Seul un quart des exploitants interrogés déclarent prendre régulièrement 48 heures de repos consécutifs (contre 59 % des salariés). Près de 60 % sont également amenés à travailler la nuit, dont 11 % régulièrement.

 

Deux tiers des exploitants ayant répondu à l’enquête se disent néanmoins assez, ou très satisfaits de cet équilibre. 30 % le sont peu, 5 % pas du tout.

3. Près de la moitié des exploitants ont agi pour améliorer leurs conditions de travail

Près de la moitié des employeurs interrogés dit avoir mis en place au moins une action pour améliorer sa qualité de vie au travail au cours des trois dernières années :

  • 32 % ont aménagé des horaires ;
  • 29 % ont modifié l’organisation du travail ;
  • 19 % ont engagé des améliorations des bâtiments ou des outils du travail ;
  • 14 % ont eu recours à la formation personnelle ;
  • 11 % ont formé leurs salariés.

 

Les employeurs ayant répondu à l’enquête ont également déclaré avoir engagé des mesures pour améliorer la qualité de vie de leurs salariés :

  • 15 % ont aménagé les horaires des salariés en fonction de la météo ou de leurs contraintes personnelles ;
  • 11 % ont aménagé des espaces pour le personnel ;
  • 11 % communiquent davantage par le biais de réunions d’information ou de point individuels.