Le 29 mai 2017, environ 200 agriculteurs se sont rendus devant la préfecture de la Mayenne, afin de manifester leur colère face un prix du lait qui ne remonte pas. « Le préfet, Frédéric Veaux, est venu, raconte Philippe Jehan, président de la FDSEA 53. Vu les confrontations que nous avons déjà connues avec Lactalis, il connaît bien la situation et nous soutient. » Mais en période de réserve, à cause des élections législatives, le préfet n’a pu que peu s’exprimer.

Une hausse dès juillet

Une semaine plus tôt, la FDSEA participait à une réunion avec la distribution, les organisations de producteurs, et les laiteries, pour discuter de la mise en œuvre de la loi Sapin 2 dans les négociations commerciales. Son application permettrait, selon le syndicat, de tenir compte des coûts de production, et de la revaloriser le prix du lait. Les grilles, cette année, sont encore loin du compte. « Ce premier semestre, presque toutes nos laiteries payent entre 310 et 315 €/t, sauf Bel qui affiche 325 € », précise Philippe Jehan.

 

La manifestation de lundi soir est un rappel à l’ordre. « Nous mettons la pression dès maintenant, pour que les prix se redressent en juillet, prévient Philippe Jehan. Nous sommes déterminés à repartir en guerre, comme l’an dernier. » En 2016, les mouvements de la FDSEA et de JA avaient débuté en juillet, et la hausse des grilles n’est arrivée que cinq mois plus tard.