Application de la loi Egalim 2, baisses des importations, gestion de la MHE (maladie hémorragique épizootique)… Les questionnements des syndicats se bousculent quelques jours avant le Sommet de l’élevage du 7 au 10 octobre 2023. « Les éleveurs de bovins à viande attendent des signaux clairs sur la stratégie de la France pour un secteur essentiel à l’économie des territoires et la souveraineté alimentaire », exprime la Fédération nationale bovine dans un communiqué de presse diffusé ce lundi 2 octobre 2023.
Le guide du Sommet de l’élevage (26/09/2023)
Rémunération et Egalim 2
La rémunération des éleveurs reste un point clef des revendications. Face à la décapitalisation croissante, les éleveurs veulent redynamiser la filière en passant par les revenus. « La FNB attend une action forte des pouvoirs publics pour la pleine application d’Egalim 2 et aboutir à la couverture des coûts de production selon les indicateurs officiels de référence », explique la branche syndicale de la FNSEA.
Les syndicats rappellent l’importance de l’indicateur coût de production interprofessionnel dans la loi. « Bien que dans un contexte plus favorable en matière de prix payés aux éleveurs, les coûts de production ne sont pas encore couverts, précisent les Éleveurs de races à viande du grand Massif central dans un communiqué datant du 2 octobre 2023. Toutes les entreprises doivent utiliser l’indicateur coût de production interprofessionnel dans la formule de prix. Des contrôles et sanctions doivent s’appliquer pour ceux qui contournent la loi. C’est à l’État de jouer ce rôle de gendarme. Et c’est au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation d’être d’une fermeté absolue face aux tentatives de remise en cause de la loi sous couvert d’inflation. »
Importations et MHE
Les éleveurs allaitants souhaitent une « cohérence » entre les objectifs de modèle de production et les flux commerciaux de viande. « À l’heure actuelle, cette cohérence est loin d’être établie ! Les objectifs de politiques publiques se contredisent. Baisse de la production ? Souveraineté alimentaire ? Stratégie basse carbone ? Importations croissantes de viandes ne respectant pas les normes de production sanitaires et environnementales européennes ? », questionnent les Éleveurs de races à viande du grand Massif central.
Depuis son arrivée en octobre 2022 en Europe et la contamination récente de 19 élevages bovins français, la menace de la maladie hémorragique épizootique (MHE) se fait de plus en plus pressante. Les producteurs espèrent des actions concrètes de la part du gouvernement. « L’intérêt collectif, autant en France que pour les importateurs des pays européens et pays tiers, est à une finalisation très rapide des actions engagées par les autorités françaises en vue de pérenniser et réhabiliter tous les flux commerciaux », insiste la FNB.