« Le moral dans les coopératives est supérieur à la moyenne nationale » estime le président de la Coopération laitière, Pascal Le Brun, lors d’une conférence de presse au Salon de l’Agriculture, le 26 février 2025. Il se base sur le Baromètre social des éleveurs du Cniel (1) de 2024, qui a interrogé près de 900 éleveurs à travers la France.

Dans ce panel, 64 % des éleveurs livrant à une coopérative estiment que leur laiterie leur laisse des perspectives d’avenir, contre 59 % pour le total des répondants. Ce chiffre est en nette hausse depuis 2019, où seulement 41 % des éleveurs interrogés avaient répondu positivement, coopératives et laiteries privées confondues. La directrice de la Coopération laitière, Carole Humbert, attribue cela en grande partie à « l’amélioration de la rémunération des éleveurs » sur les dernières années.

Davantage de nouveaux installés

Perspectives d’avenir riment avec hausse du nombre d’installations. Au total, les coopératives laitières ont accueilli 745 nouveaux producteurs en 2023, contre 610 en 2022, selon le baromètre économique des coopératives laitières de 2024. 16 % des nouveaux installés sont issus d’exploitations nouvellement collectées en 2023, et 79 % d’entre eux ont moins de 40 ans. Les coopératives laitières ont attribué 170 000 de litres supplémentaires aux nouveaux installés en moyenne sur la même période. « Nous accompagnons les jeunes exploitants dans leur projet de développement », se félicite Pascal Le Brun.

Dans les coopératives et sur les exploitations, « il y a encore du progrès à faire pour féminiser la profession », constate le président. 22 % des chefs d’exploitation sont des femmes. Dans les conseils d’administration des coopératives, elles ne sont que 16 % des élus.

Du côté de la transformation, les coopératives « doivent investir pour garder des outils industriels performants ». En 2023, elles ont mis 290 millions d’euros sur la table dans ce but. La projection pour 2024 augmente, à 350 millions d’euros. Une hausse en partie due aux reports d’investissements du fait de l’inflation.