« Actuellement, une situation se crée où, en raison du sabotage des livraisons par un certain nombre de sociétés de logistique étrangères, les agriculteurs d’Europe et d’autres pays ne peuvent pas recevoir les volumes d’engrais contractuels », a indiqué dans un communiqué le ministère russe de l’Industrie, le vendredi 4 mars 2022.
Suspension temporaire
« Le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a été contraint de recommander aux producteurs russes de suspendre temporairement l’expédition d’engrais russes destinés à l’exportation », a-t-il ajouté.
Cette recommandation est faite « jusqu’à ce que les transporteurs reprennent le travail régulier et fournissent des garanties pour la mise en œuvre intégrale des livraisons à l’exportation d’engrais russes ». Le ministère précise que les besoins des agriculteurs russes continueront d’être couverts.
La Russie est l’un des principaux producteurs d’engrais du monde (lire l’encadré). L’Europe et le Brésil, notamment, sont très dépendants des engrais russes.
Les producteurs français d’engrais « s’organisent »
Dans un communiqué daté du 7 mars 2022, l’Union des industries de la fertilisation (Unifa) affirme que « les producteurs d’engrais s’organisent pour assurer dans la durée la souveraineté alimentaire de la France et accompagnent dès maintenant les agriculteurs dans la couverture de leur besoin ».
L’Unifa assure ainsi se mobiliser sur la question de l’approvisionnement et sur celle du prix. « S’agissant des matières premières prenant part à la production d’engrais, des solutions de substitution existent et seront à envisager s’il était nécessaire de pallier les importations venant de la Russie et de l’Ukraine », juge l’Union.
Leviers sur le long terme
L’Unifa indique également se pencher sur des « leviers de long terme » en lien avec les pouvoirs publics pour « éviter toute rupture d’approvisionnement sur les différents types engrais concernés (ammonitrates, urée, engrais phosphatés, engrais composés complexes, potasse) » dans le cas où « la situation venait à perdurer ».