Avant tout, guetter l’hyperthermie. Dans la détection des premiers signes de la FCO, ce signe avant-coureur doit alerter l’éleveur. « Les ovins présentent une forte fièvre, précédant de 24 à 48 heures les premiers signes cliniques », explique le groupement technique vétérinaire Bourgogne-Franche-Comté. Les autres symptômes sont les suivants :

  • Démarche raide, œdèmes des membres (plus souvent sur les postérieurs), faiblesse musculaire ;
  • Tachypnée, dyspnée, rhinite, jetage nasal ;
  • Conjonctivite ;
  • Congestion des muqueuses buccales, croûtes dans la zone naso-buccale, ulcères dans la bouche et les naseaux, hypersalivation (l’animal bave), jetage, crevasses sur les lèvres ;
  • Tête gonflée, œdème de l’auge.

La mortalité survient dans les 48 heures suivant les premiers signes.

Des effets sur la reproduction des ovins

Concernant les conséquences, on observe notamment des effets sur la reproduction : baisse de la fertilité et de la prolificité et avortements chez la brebis. Chez les béliers, on observe une baisse de qualité de la semence, jusqu’à la stérilité. La libido réapparaît avant la fertilité, celle-ci revenant en général à la normale entre 63 et 138 jours.

Dans environ un quart des cas, l’évolution vers l’atrophie testiculaire et la stérilité est irréversible. « Dans ce contexte, il est recommandé de vérifier, à la saison suivante, l’aptitude des mâles à la reproduction, par examen de l’appareil génital externe et vérification de la qualité de la semence », souligne GDS France. Et d’ajouter que la qualité de semence ne reflète pas le pouvoir fécondant.

On peut enfin assister à des agnelages difficiles dans environ 10 % des cas, une mortinatalité deux fois plus élevée que la normale et, sur les agneaux, des symptômes de type pneumonies, symptômes digestifs avec diarrhée, arthrite, boiterie, syndromes nerveux, omphalo-phlébite.

Moins de mortalité chez les bovins

Chez le bovin, l’hyperthermie est transitoire. L’Anses révèle que les vaches laitières accusent « une baisse brutale et persistante de la production laitière ». Les autres signes sont :

  • Fièvre ;
  • Atteinte des yeux (exorbités, larmoyants, rouges) ;
  • Nez croûteux/sale (croûtes, ulcérations, jetage), irritation du mufle, ulcères des naseaux ;
  • Hypersalivation (l’animal bave) ;
  • Raideur des membres, boiteries sévères, œdème des pieds ;
  • Congestion et ulcères dans la bouche ;
  • Abattement, amaigrissement ;
  • Conjonctivites ;
  • Trayons enflés et rouges, œdème de la mamelle.

Des complications de type pneumonie peuvent survenir parce que la FCO rend les animaux sensibles aux infections bactériennes. « Sur la reproduction, la FCO 8 constitue une exception parmi les différents types de FCO, complète GDS France. Il est capable de passage transplacentaire et de malformations importantes chez les bovins. Il cause des avortements, des anomalies cérébrales sur les avortons et les veaux nés à terme, qui peuvent se manifester par une cécité ou un veau « idiot ». Ce passage transplacentaire du virus peut donner naissance à des veaux viropositifs pouvant présenter des signes cliniques de FCO. Les mâles peuvent excréter du virus dans le sperme. L’infection peut se transmettre lors d’une saillie, par insémination artificielle ou lors de transfert d’embryons. Un taureau infecté ne donne pas naissance à un animal positif mais peut devenir infertile. »