Une victoire pour les uns, une censure pour d’autres. Mercredi 8 octobre 2025, les eurodéputés ont voté en faveur d’un amendement qui propose l’interdiction des dénominations carnées comme « steak végétal » pour les produits alimentaires d’origine végétale. Une décision qui fait couler de l’encre, tant le sujet est source de divergences à l’échelle européenne comme en France.
Transformer l’essai
La Fédération nationale bovine (FNB) a salué l’issue du vote dans un communiqué de presse du même jour. Elle félicite notamment « l’action déterminante » de Céline Imart, l’eurodéputée du parti populaire européen (PPE) à l’origine de la proposition de loi. Par la voix de son président Patrick Benezit, la FNB rappelle que cette position « rend aux éleveurs et filières ce qui leur appartient, à savoir des dénominations liées à l’univers des produits carnés, issues d’une tradition de haute qualité d’élevage et d’héritage alimentaire ». La Fédération appelle désormais les 27 États européens à transformer l’essai.
Plan d’action
Tout autre son de cloche pour l’association L214. Elle dénonce « une censure », un « véritable tour de passe-passe », critiquant les « arguments fallacieux » de l’eurodéputée Céline Imart. Plus encore, poursuit L214 dans un communiqué de presse du 8 octobre, la proposition de loi « infantilise les consommateurs », comme s’ils n’étaient pas « en mesure de distinguer ces différents produits malgré la mention ‘végétal’ très lisible ».
Un avis partagé par la marque française HappyVore qui évoque « un coup de tonnerre ». « En riposte, annonce-t-elle dans un communiqué de presse du 8 octobre, HappyVore, aux côtés d’InterVeg et de plusieurs dizaines d’acteurs du végétal en Europe, a lancé le 1er octobre dernier une pétition contre ces mesures restrictives. » Un plan d’action concret va « prochainement » être défini pour défendre le maintien de ces appellations.