« Constituer des lots mixtes de bovins et d’équins permet de mieux valoriser la ressource fourragère et de diluer la charge parasitaire, explique Laurie Briot, ingéreure à l'Institut français du cheval et de l'équitation. Les préférences et les aptitudes alimentaires des deux espèces sont complémentaires. Les équins privilégient l’utilisation des zones rases tandis que les bovins broutent l’herbe plus haute. »

« Le mode de préhension de la végétation de chacun est différent, décrit-elle. Les bovins “attrapent” l’herbe avec leur langue, alors que les chevaux la coupent ras grâce à leurs incisives. Résultat, les zones de refus sont réduites et la valeur alimentaire de la prairie augmente. Les parasites sont spécifiques de chaque espèce. Ainsi, les études ont montré que les jeunes chevaux conduits avec des bovins excrétaient deux fois moins d’œufs de strongles gastro-intestinaux que leurs homologues conduits en système équin spécialisé. »