Faisant suite aux épisodes orageux et de chute de grêle ayant touché plusieurs départements de France, la Coordination rurale et sa section France Grandes Cultures (FGC), ainsi que la Confédération paysanne, ont pointé les difficultés auxquelles devront faire face les producteurs, ainsi que les défaillances du système de gestion des risques.
> À lire aussi : Intempéries : Des mesures pour les exploitations touchées par la grêle (07/06/2022)
« Des situations calamiteuses », selon la CR
Dans une communication du 7 juin 2022, la Coordination rurale rappelle la difficulté dans laquelle se retrouvent certains producteurs assurés. En effet, les prix ayant servi de référence pour la réalisation des contrats d’assurance climatique ou grêle ne correspondent plus « à la valeur actuelle des cultures », selon le syndicat. Les charges de certains producteurs dépasseraient les 2 000 €/ha alors que les assurances ne couvriraient que 1 500 €/ha.
La Coordination rurale souligne également l’obligation des producteurs engagés sous contrat à se fournir sur les marchés physiques pour honorer leurs engagements, alors même que les prix du marché sont « très élevés ».
Un système inadéquat
La CR et France Grandes Cultures (FGC) continuent en s’opposant à la « privatisation forcée des risques face aux calamités agricoles », pointant du doigt le conditionnement de l’accès au fond des calamités agricoles à l’adhésion à une assurance privée.
De son côté, la Confédération paysanne a réitéré son souhait de voir créé un fonds mutuel et solidaire. Celui-ci serait abondé par les producteurs, l’État, l’Europe et l’aval des filières agricoles et assurerait une couverture universelle à toutes les exploitations.