Ce 4 septembre 2023, les cloches des établissements de l’enseignement agricole ont sonné la rentrée des classes. Si le nombre d’élèves, apprentis et étudiants de l’enseignement agricole reprenant le chemin des cours aujourd’hui ne sera connu que durant le mois d’octobre, la tendance observée ces dernières années est à la hausse des effectifs. Entre l’année scolaire 2019-2020 et l’année scolaire 2022-2023, les effectifs ont progressé de 4 % selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.

Une voie adaptée pour devenir ingénieur agronome ou véto

Parmi les nouveautés de la rentrée, les étudiants et apprentis en BTSA voient leur parcours pour devenir ingénieur agronome ou vétérinaire adapté. Le ministère de l’Agriculture a notamment annoncé que la classe préparatoire ATS-bio est supprimée.

Les lauréats du concours réservés aux titulaires d’un BTSA, d’un BTS ou d’un BTSM suivront une année passerelle avant d’accéder définitivement aux écoles d’agronomie ou vétérinaires. Ils pourront intégrer durant cette année des classes à effectif réduit composées d’une section « ingénieur agronome » ou d’une section « vétérinaire » en fonction de leur concours réussi.

Une nouvelle allocation versée durant les stages

À compter de cette entrée, les élèves de Capa et de bacs professionnels de l’enseignement agricole bénéficieront d’une allocation financière lorsqu’ils seront en stage. Son montant est variable d’un niveau à l’autre : 50 € par semaine de stage pour les élèves de première année de Capa et de seconde professionnelle, 75 € par semaine de stage pour les élèves de seconde année de Capa et de première année de bac pro, et 100 € par semaine de stage pour les élèves de terminales de bac pro.

Une revalorisation des salaires des professeurs

Cette rentrée sonne aussi la mise en place du « pacte enseignant » annoncé par Emmanuel Macron. Il vise à revaloriser la rémunération des professeurs et conseilleurs principaux d’éducation (CPE), y compris dans l’enseignement agricole. Le ministère de l’Agriculture évoque notamment le doublement du montant de la prime statutaire, une rémunération supérieure à 2 000 € nets par mois pour les professeurs titulaires commençant leur carrière et une revalorisation de la rémunération des professeurs contractuels.

Sur la base du volontariat, une rémunération est ouverte pour les professeurs et CPE en contrepartie de missions « complémentaires », selon le ministère de l’Agriculture. Cela va du remplacement de courte durée à « l’accompagnement des transitions agroécologique et climatique » tout en passant par le suivi d’élèves en difficulté ou à « la participation à l’orientation et à la découverte des formations de l’enseignement agricole et des métiers du vivant ». Des mesures critiquées par plusieurs syndicats de professeurs comme le Snetap FSU et le Sgen-CFDT. Ce dernier redoute que cette réforme alourdisse le temps de travail, et n’aboutisse « à un profond mal-être et à des risques de démissions et d’impossibilité de recrutement ».