Pénibilité, astreinte, amplitude horaire… Les difficiles conditions de travail en agriculture sont souvent citées en tête des freins à l’emploi dans le secteur. Pour trouver des solutions, optimiser le bien-être des exploitants et salariés, l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) a lancé, à la fin de mars, un appel à projets aux acteurs du secteur.

L’objectif : attirer de nouveaux profils dans un domaine qui peine à recruter.

Cet appel à projets, qui sera clôturé le 6 septembre 2024, est en partenariat avec le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, le ministère de l’Agriculture, la mission interministérielle de coordination de la prévention du mal-être en agriculture, et le service de la prévention de la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA).

Une enveloppe de 600 000 euros est affectée à l’appel à projets par le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (Fact).

Quels projets concernés ?

Les exploitations individuelles de moins de 20 salariés (effectif en équivalent temps plein) peuvent répondre à l’appel à projets, tout comme les acteurs-ressources ou relais des exploitants agricoles (chambres d’agriculture, service de remplacement, organismes de formation…)

Les retours attendus reposent sur « des projets d’expérimentation des entreprises agricoles répondant à un ou des enjeux de transition que connaît le secteur et visant la transformation des modèles de production et de travail de la profession en améliorant les conditions de travail », précise le document.

Ils pourront concerner par exemple les risques professionnels présents dans le secteur : exposition au risque chimique, risque de chutes, troubles musculosquelettiques, risques psychosociaux…

Une autre proposition porte sur les projets qui « facilitent l’intégration de nouveaux salariés et de nouveaux profils », notamment portés sur la féminisation des métiers agricoles, sur les manières d’organiser le travail.

En revanche, les projets relatifs à la pêche, à la sylviculture et l’exploitation forestière et les activités de services ne seront pas retenus.

Les candidats devront se rapprocher des Agences régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) pour déposer leurs dossiers.