Que la personne soit reconnue ou non bénéficiaire de l’obligation d’emploi, le salarié et l’employeur peuvent se rapprocher de Cap Emploi pour être accompagnés. Présent dans chaque département, le Cap Emploi a pour mission d’aider les personnes en situation de handicap et les entreprises.
Financement de matériel
L’Agefiph, association de gestion des fonds pour l’insertion des personnes handicapés, propose différentes prestations et aides pour faciliter la prise de poste. La première, l’aide à l’accueil et à l’intégration, permet à l’employeur de valoriser le temps destiné à l’accompagnement de la personne en situation de handicap sur son poste.
Ensuite, l’Agefiph peut financer du matériel particulier pour adapter le poste de travail au handicap. Prothèse, caméra de surveillance, fauteuil spécifique… L’aide technique en compensation de handicap peut aller jusqu’à 100 % des frais engendrés.
Concrètement, il faut d’abord rencontrer un médecin de la MSA qui observera les aménagements à prévoir. La MSA accompagne le salarié avec le Cap Emploi pour identifier les besoins et solliciter la participation financière de l’Agefiph. L’employeur peut aussi déposer lui-même le dossier de demande à l’Agefiph ou mandater le Cap Emploi pour agir en son nom.
Au cas où le handicap ou le poste de travail évolue, Cap Emploi peut aussi prescrire une aide au maintien. Il permet de soutenir financièrement les efforts de l’employeur pour rechercher de nouvelles adaptations.
Aide à l’accompagnement
En attendant de pouvoir faire les adaptations nécessaires, une « aide à la mise en œuvre d’une solution » permet de « faire face aux premières dépenses face à des délais allongés de livraison », souligne Emmanuel Daube, chargé d’études et de développement à l’Agefiph. Elle est plafonnée comme l’aide au maintien, à 2 100 euros.
L’employeur peut aussi bénéficier d’une aide de 4 000 euros pour le recrutement d’un apprenti en situation de handicap ou de 5 000 euros pour un contrat de professionnalisation. Elles peuvent se cumuler avec les aides d’État.
Certaines aides peuvent être financées directement à la personne comme l’aide au déplacement : aménagement du véhicule personnel pour se rendre au travail. Elle est plafonnée à 12 000 euros par an. L’aide prothèse auditive peut aussi être demandée et représente 850 euros par oreille.
Dans certaines situations, l’employeur peut également demander une aide à la reconnaissance de la lourdeur du handicap (RLH). Elle intervient après l’aménagement optimal du poste de travail et vise une compensation des surcoûts restants.
Compensation financière
Ce dispositif, pérenne de trois ans au maximum, « couvre les dépenses qui restent à charge » lorsque l’adaptation au poste est réalisée mais que l’activité quotidienne demande toujours des efforts supplémentaires avec un impact économique mesurable. Le montant attribué est soit de 6 300 euros, soit de 12 600 euros par année, selon le montant des charges supportées.
Cette RLH peut-être automatique pour une année lorsqu’elle concerne un salarié issu d’un Esat (établissement ou service d’aide par le travail) et peut ouvrir des droits jusqu’à la retraite si elle concerne une personne de plus de 50 ans. « La RLH est parfois l’ultime solution pour l’entreprise et la personne de continuer ensemble », observe Emmanuel Daube.