« N’attendons pas qu’il soit trop tard pour revaloriser le prix du lait », presse la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), dans un communiqué publié le 13 février 2023.

La hausse « significative » du prix moyen payé aux producteurs de 11 % sur un an au troisième trimestre de 2022 est loin de satisfaire le syndicat. La hausse des charges en élevage se poursuit et noircit le tableau. « L’indice Ipampa s’est en effet accru de 22 % sur la même période, essentiellement impulsé par la flambée du prix de l’aliment acheté », souligne la Fnec.

Des négociations commerciales sous le signe de la « responsabilité »

Bilan des courses, la marge MILC des éleveurs flanche de 20,3 % sur le troisième trimestre de 2022 et s’approche « des niveaux dangereusement bas connus lors de la grave crise qu’a traversée la filière caprine entre 2012 et 2013 ». Des souvenirs que la Fnec ne souhaite pas raviver.

Les négociations commerciales en cours ressortent, une nouvelle fois, capitales. « Si les industriels revendiquent, à juste titre, des hausses tarifaires pour faire face à la hausse des coûts de la matière première industrielle, une nouvelle revalorisation du prix du lait est de nouveau indispensable pour permettre aux éleveurs en place de se maintenir. » La Fnec en appelle donc à la « responsabilité » de tous les maillons de la filière.