Le ministre de l'Agriculture a reçu, le vendredi 10 mars 2023, les organismes professionnels et les associations de protection animale pour leur présenter les thématiques des futures concertations sur le bien-être animal. Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur le sujet. 

Mais à la suite de cette rencontre, six associations de protection animale ont adressée une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le 31 mars 2023. on peut y lire que « en écartant d’emblée la thématique de l’abattage, le ministère de l’Agriculture empêche la tenue de discussions qui pourraient justement permettre de dégager un consensus. »

Pour l’OABA, La Fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA), la Fondation Brigitte Bardot, le CIWF France, la Fondation 30 millions d’amis et Welfarm, la présentation des futures concertations a été « particulièrement décevante » car elle exclut la thématique de la protection animale lors de l’abattage.

Un appel à l’ouverture d’une concertation spécifique

Aussi, les six ONG demandent que plusieurs sujets soient abordés, en vue d’être intégrés dans la nouvelle réglementation européenne :

  • La révision de l’instruction technique du 23 novembre 2020 autorisant l’utilisation en France de paramètres électriques pour l’étourdissement des volailles et qui est en contradiction avec le règlement 1099/2009 de l’Union européenne ;
  • La généralisation de la vidéosurveillance en abattoir, notamment pour les postes de saignée et mise à mort ;
  • L’interdiction de l’élimination des poussins mâles et canetons à l’échelle européenne ;
  • L’intégration dans la réglementation d’un volet sur l’abattage des poissons, actuellement exclu du champ d’application.

« Ces sujets méritent l’ouverture d’une concertation spécifique », soulignent les ONG, qui souhaitent faire revenir le gouvernement sur sa décision. Profitant de cette lettre ouverte, elles ont également annoncé leur participation aux différents groupes de travail qui auront lieu dans les prochains mois. Et ce pour « éviter un manque d’ambition global de la France quant aux propositions qui seront portées devant la Commission », indiquent-elles.