L’indicateur de valorisation beurre-poudre de l’interprofession laitière (Cniel) n’a pas fait long feu en 2022. Publié pour les mois de janvier et février, il a ensuite disparu des radars. « La composante coût de transformation de l’indicateur n’avait pas été mise à jour depuis 2012. Compte tenu de l’inflation en 2021 et surtout en 2022, il a été décidé d’actualiser ce coût et, dans l’attente, de ne plus publier l’indicateur dans le tableau de bord du Cniel », justifie l’interprofession sur son site.
Après analyse des résultats des transformateurs laitiers, le verdict tombe. Le coût de transformation moyen du beurre-poudre, jadis estimé à 71,70 €/1 000 litres, grimpe à 139,80 €/1 000 litres pour 2022. Cette composante, qui corrige à la baisse la valorisation beurre poudre, sera ajusté annuellement. La nouvelle méthodologie « nécessite d’interroger des entreprises tous les ans ».
Une valorisation beurre-poudre à 365 €/1 000 litres en janvier 2023
Le tableau de bord interprofessionnel publié en février 2023 signe donc le grand retour de l’indicateur de valorisation beurre-poudre. De quoi objectiver à nouveau les négociations tarifaires entre éleveurs et industriels.
Le fameux indicateur est estimé à 365,17 €/1 000 litres pour le mois de janvier 2023. C’est 126 €/1 000 litres de moins sur un an. Un décrochage directement lié à la révision haussière du coût de transformation, mais également au repli annuel marqué des cotations européennes du beurre et de la poudre.
Le nouvel indicateur reste néanmoins soumis à un contrôle de validation. « En 2023, un contrôle a posteriori sera effectué en mars et avril par un cabinet d’expert-comptable afin de valider la robustesse de la méthodologie et sa conformité avec les exigences réglementaires notamment des autorités de concurrence françaises et européennes », précise le Cniel.