Suite à la demande de plusieurs syndicats et associations apicoles, dont l’Unaf (association nationale de l’apiculture française) et le SNA (syndicat national d’apiculture), trente-quatre parlementaires nationaux et européens de tous horizons politiques, ont signé une tribune appelant le gouvernement à « un plan pollinisateur ambitieux » et à « respecter ses engagements en la matière ».

 

« Il en va de la protection des pollinisateurs et de la biodiversité en général, de l’avenir de l’apiculture et des moyens à se donner pour réellement participer à la transition agricole respectueuse de l’environnement et des pollinisateurs », jugent les organisations dans un communiqué datant du 19 février 2021.

Concertation en cours

Les concertations sont actuellement en cours sur ce plan pollinisateur présenté pour la première fois aux parties prenantes le 18 décembre 2020, « en compensation » selon les parlementaires, de la récente dérogation d’usage des néonicotinoïdes sur betterave. Une première version de l’arrêté est attendue pour début mars. Mais dans leur tribune, les signataires jugent que « la menace plane de nouveaux reculs en matière de réglementation des pesticides ».

 

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Les parlementaires regrettent par ailleurs que ce plan « n’intègre pas la promesse initiale du 6 août dernier de faire évoluer les tests d’évaluation du risque des effets des produits pesticides sur les pollinisateurs. »  Et d’estimer que, « alors que les tests en vigueur sont considérés inadaptés, les renforcer se révèle pourtant une manière simple et efficace de protéger les insectes pollinisateurs, en éliminant notamment les pesticides les plus toxiques.

Intégrer une révision de l’arrêté abeilles non « édulcorée » 

Ils appellent aussi à l’intégration, dans ce plan, de la révision « de l’arrêté abeilles de 2003, tel que recommandé par l’Anses dans son avis de 2019 ». Car selon eux, la révision de cet arrêté prévue dans le plan « s’annonce largement édulcorée », malgré la feuille de route de l’Anses.

 

Les parlementaires enjoignent donc le gouvernement « de ne pas céder à la tentation du statu quo et d’agir réglementairement pour garantir un environnement sain aux pollinisateurs ».

 

Parmi les signataires, figurent notamment Joël Labbé, Delphine Batho, Matthieu Lorphelin, députés de l’opposition, ainsi qu’Eric Andrieu (député européen) ou encore Sandrine Le Feur, députée de la majorité.