autorise ces entreprises à bénéficier d’allègements de charges. Pour François Lesage, le président de la commission sociale de la Fedev, ce premier geste de l’État constitue « une petite bouffée d’oxygène ».

 

 

Pour autant, un « éclaircissement » reste à lever sur ce texte, estime François Lesage. « Si le commerce en gros des viandes est cité, ce n’est pas le cas des industries (NAF 1011Z) », reprend-il.

Des denrées périssables sur les bras

Dès le premier confinement, des actions avaient été menées avec la Confédération française du commerce de gros et international (CGI) pour débloquer des dispositifs d’aide, relayées par la Fedev. En cette période de deuxième vague, « nous sommes sur la bonne, voie mais ce n’est pas suffisant, avance François Lesage, aussi cogérant de la boucherie Lesage et fils dans le Nord. Nos rentabilités à moyen terme vont être impactées. »

 

Chez Lesage et fils, 70 % du chiffre d’affaires est réalisé avec la RHD. Si les bouchers charcutiers du Nord tentent de « liquider tant bien que mal leurs stocks via leurs réseaux locaux (grandes et moyennes surfaces, magasins spécialisés, vente aux particuliers) », ils accusent « une perte sèche » de 600 000 € de denrées périssables [avec une DLC de 30 jours]. Dans les démarches à venir, « nous allons certainement demander au gouvernement d’être couverts par les assurances pour ces pertes de matières » en cas de fermeture brutale d’un réseau de distribution.