la crise sanitaire entraîne une hausse des cours du concombre en début de campagne 2020. Les consommateurs ont affiché une préférence pour le concombre français. En juin dernier , le critère origine étant moins mis en avant et, avec une météo parfois fraîche, les prix se réajustent au niveau habituel.
Cependant, en juillet la consommation était encore insuffisante pour écouler les stocks et les cours se sont contractés un peu plus. En août, les volumes disponibles étaient plus faibles que prévu, ce qui a permis aux prix de s’élever à nouveau, à la faveur d’une demande dynamisée par le climat estival.

Avec les difficultés de production liées à la météo de juin et à la pression sanitaire, la fin de campagne s’annonce plus tôt que prévu. Même si les derniers jours voient un ralentissement de la demande, en août, les prix étaient supérieurs de 20 % à la moyenne quinquennale même s’ils ont reculé de 2 % par rapport à 2019.
De janvier à juillet 2020, le déficit des échanges commerciaux (−34 500 tonnes)s’est réduit de 8 % sur un an sous l’effet d’un commerce à l’export dynamique (6 000 tonnes), en hausse de 9 % sur un an, tandis que les importations (40 500 tonnes) se sont contractées de 6 % en glissement annuel.
Le Centre-Ouest et l’Est perdent du terrain
Selon les estimations du 1er septembre 2020, les surfaces nationales implantées en concombre pour la campagne 2020 seraient de 580 ha, soit une baisse de 2 % par rapport à l’année dernière. Toutefois, cela représente une augmentation de 1 % par rapport à la moyenne 2015- 2019. La perte d’assolement sur un an affecterait les bassins Centre-Ouest et Est.
La production compense la perte de surfaces
La production nationale de concombres pour la campagne 2020 serait de 130 729 tonnes, soit une augmentation estimée à 2 % sur un an et par rapport à la moyenne quinquennale. La hausse des rendements dans la plupart des régions compenserait l’évolution négative des surfaces, permettant à la production de l’ensemble des bassins de progresser.
Les cultures ont bénéficié d’un climat propice dans la plupart des secteurs en début de campagne. La production du mois d’août s’est cependant repliée de 3 %, en raison du climat défavorable survenu au mois de juin, intense période d’arrachage et de replantation.
L’état sanitaire s’est également parfois dégradé en raison des chaleurs estivales avec la prolifération de maladies virales et parasitaires (thrips et pucerons) dans l’ensemble des régions productrices. Dans le Grand-Est, les soucis de main-d’œuvre ont persisté tout l’été, les conditions de travail rendues difficiles par la chaleur et les contraintes sanitaires entraînant une rotation accrue de la main-d’œuvre.
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